lundi 4 juillet 2016

L'humanisme sélectif d'Elie Wiesel

L'humanisme sélectif d'Elie Wiesel.
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Ce texte, je l'ai écrit en  mai 2009 et publié en juin 2009. L'humaniste Elie Wiesel  s'interdisait de s'indigner contre les crimes contre l'humanité commis par  le régime d'apartheid sioniste au Liban et en Palestine contre  le peuple palestinien. Il disait que tout ce que faisait Israël, Israël le faisait en son nom.
En 2008-2009 des milliers de femmes et d'enfants palestiniens mouraient à Gaza sous les bombes d'Israël. Un massacre inimaginable d'une puissance coloniale contre un peuple désarmé. Une puissance coloniale ouvertement protégée, équipée et financée par la France, l'Angleterre, l'Allemagne et les USA et qui jouissait de la caution morale d'Elie Wiesel. 
Pour celui-ci tous les enfants du monde souffrent de la guerre et de l'arbitraire sauf les enfants palestiniens.
Humanisme sélectif inadmssible de la part d'une victime de l'arbitraire nazi et d'une puissance occupante.  
C'est pour cela que le peuple Palestinien continue de croupir sous le joug colonial. 
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Voici le texte qui demeure d'une douloureuse actualité :      
Face à la dégringolade vertigineuse de sa popularité à travers le monde et chez lui surtout, le terroriste Bush a fait appel à son ami Elie Wiesel, le sioniste à tout faire de la Maison Blanche.
La mission confiée au prix Nobel, sous des apparences louables, cache très mal une décision crapuleuse de fabriquer un Etat fantôche (comme pour les kurdes en Irak) dans l'une des régions les plus riches encore inexploitées du Soudan.
Au Nobel prostitué, il a été demandé d'user de son inusable prestige à l'effet de sensibiliser l'Amérique profonde sur la situation catastrophique des chrétiens du Darfour que les islamistes envisageraient d'exterminer en douce.
Premier volet du programme d'action : des marches de dénonciation dans toutes les villes américaines jusqu'au jour où le dictateur soudanais abdiquera sa souveraineté sur une partie du Soudan qui est convoitée pour ses considérables richesses minérales que les pillards coloniaux n'avaient pas eu le temps d'extraire quand le pays leur appartenait au nom de la loi du plus fort.Sans surprise,
Elie Wiesel ne s'est pas fait prier. Car, engager son prestige "moral" au service d'un Etat terroriste qui a décider de « démo_khra_tiser » le monde arabo-musulman  par le napalm, les missiles patriotes, la famine et la bible …, C'était œuvrer à la consolidation des fondations d'un autre Etat fantoche qui fut conçu de toutes pièces au cœur du monde Arabe par la coalition Euro-américaine avec la complicité de l'ONU.
Une fois n'est pas coutume.
Nous n'avons pu résister à la tentation de demander à Elie Wiesel d'user de son inusable prestige auprès de son ami conjoncturel Bush de telle sorte que celui-ci et ses tueurs comprennent et admettent que la Palestine n'a jamais été un pays sans peuple que les alliés Euro-américains, sans consulter leurs amis arabes, avaient généreusement offert à un peuple sans pays.
Au nom de la loi du plus fort, bien entendu.
Que soixante ans après cette forfaiture Bush et ses pairs anglais et français s'obstinent de nier que, à cause d'eux, la Palestine est tombée sous les bottes d'un nazisme qui se signale chaque minute par des atrocités comparables à celles commises par les esclavagistes de l'Afrique du Sud, à celles de la Gestapo et à celles du colonialisme français…
Que soixante ans après cette forfaiture Bush et ses pairs anglais et français continuent à s'indigner parce que les enfants Palestiniens n'ont trouvé qu'un seul moyen de revendiquer l'indépendance et d'attirer l'attention de l'O.N.U sur leur calvaire : se faire exploser au milieu d'une foule de colons et assimilés sionistes…
Que penser ?
Ils (Bush et ses pairs) jouent aux sourds, aux aveugles, aux idiots pour ne pas prendre leurs responsabilités à l'égard d'un peuple qu'ils avaient condamné en 1919 (pas en 1948) à l'errance, à la mort lente, à l'inexistence identitaire, à l'orphelinat.
C'est la barbarie du système colonialiste nazi-sioniste qui pousse le désespoir des opprimés à l'extrême de l'extrême : l'action kamikaze.
Cette évolution vers le pire est normale si nous reprenons toutes les étapes des négociations et leur échec..
Qu'ont obtenu les Palestiniens à Camp David malgré les concessions inimaginables faites par Arafat aux américains ?
Qu'ont obtenu les palestiniens à Oslo, à Madrid, à Charm Echeikh ?
Rien à part des promesses jamais tenues…
Rien a part le génocide de Sabra et Chatila ordonné par Sharon et exécuté par ses harkis libanais sous l'œil vigilant de la soldatesque sioniste. L'opération fut planifiée et suivie par le cabinet de Sharon de telle sorte qu'il n'y aurait pas de survivant, jusqu'aux bébés qui sont en gestation dans les ventres de leurs mères.
Rien, à part les carnages de Jéricho et de Bethléem.
Rien, à part l'intensification des implantations coloniales…
Rien, à part le cloisonnement de Gaza et de la Cisjordanie…
Rien, à part les tueries d'El Qods…
Rien, à par l'assassinat sur une grande échelle des enfants innocents…
Rien, à part les bombardements des quartiers résidentiels, des écoles, des hôpitaux…
Rien, à part les démolitions des maisons…
Rien, à  part l'isolement et l'empoisonnement de Arafat après des années d'humiliation en résidence surveillée dans son palais à moitié rasé.
Situation sans précédent dans l'histoire de l'humanité… Arafat qui n'avait plus rien à donner aux sionistes parce qu'il avait été mis à genoux par les américains après les multiples trahisons des Européens et des dictateurs Arabes qui, eux mêmes, étaient des obligés des maîtres de Washington.
Non.
Ne croyez pas que nous ayons perdu de vue que le «grand» Elie Wiesel se comporte comme si le peuple palestinien et la Palestine n'étaient que des fictions inventées par Jacques Vergés, Mourad Bourboune, Noam Chomsky, Roger Garaudy, l'Abbé Pierre, ces hommes qui rejettent toutes les formes de racisme et d'injustice. Ces hommes que les lobbies sionistes .malgré leur puissance, n'ont pu dompter.
Ni par la terreur ni par la corruption.
Nous avons tout juste pensé, dans un moment d'optimisme béat, qu'un lauréat du prix Nobel est susceptible d'un sursaut d'honneur surtout quand il doit sa situation à un discret travail des coulisses à la faveur d'une conjoncture politique donnée (des tortionnaires et des criminels de guerre ont obtenu cette distinction) .
Quand des enfants souffrent et meurent dans les mêmes conditions qu'a connues l'enfant Elie Wiesel sous les bottes d'une force barbare d'occupation, il n'est pas impossible que les douloureux souvenirs du passé (1939-1945) aient l'effet salvateur d'un électrochoc sur les amnésiques qui sont devenus des bourreaux ou complices de bourreaux ou panégyriste de bourreaux.
Parfois il suffit d'une légère secousse.
Wiesel pourrait orienter le boucher de l'Irak qui ne sait plus ni ce qu'il veut ni ce qu'il fait dans le monde Arabe à cause de ses conseillers sionistes, comme Perle, qui le tournent en bourrique.
Quand Bush ordonne à Mahmoud Abbas d'organiser des élections honnêtes tout en commandant aux électeurs palestiniens de boycotter les candidats de Hamas, en brandissant la menace de les affamer si les résultats du vote ne seront pas conformes à ses désirs (la reconduction des corrompus), quel genre de démocratie applique t-il ?
Quand Bush interdit à Moubarak de trafiquer les résultats du scrutin puis l'autorise de faire comme il veut pour se maintenir au pouvoir, quel genre de démocratie défend t-il ?
En Palestine, à l'issue d'élections transparentes reconnues par tous les observateurs internationaux, les candidats de Hamas ont gagné. Aussitôt Bush bloque l'aumône que le trésor américain versait à l'Etat palestinien. En même temps il ordonne à ses harkis, les dictateurs arabes, de diaboliser le gouvernement démocratiquement élu qui s'oppose au bradage du pays… Bradage qui était imposé à Mahmoud Abbas.
Que veut-il nous dire ?
Où est le respect du libre choix des peuples d'élire leurs représentants ?
Libre choix qui est inviolable, voire sacré en Europe occidentale et en Amérique où la seule possibilité de frauder est d'acheter les voix avant le déroulement du vote.
Ne sont démocrates que les arabes cautionnés par les sionistes et les arabes qui broutent dans les mangeoires de l'oncle Sam.
La stratégie de Bush et de sa coalition euro-australo-canadiiennne est archiconnue dans tous les pays du Tiers-Monde :
Allumer des guerres, affamer, appauvrir. La précarité provoquera de graves désordres socio- économiques. Les désordres socio-économiques engendreront la répression. Et la répression déstabilisera les gouvernements non désirés par les criminels maîtres de Washington qui usent de toutes les crapuleries et de tous les crimes imaginables (voir l'Irak) pour dominer le monde.
Nous ne nous étonnerons pas si Wiesel restera insensible à notre appel volontariste. C'est le contraire qui nous surprendra.
Des centaines de fois il a été prouvé qu'Elie Wiesel est aussi raciste que Sharon, Netannyahou, Hitler, Sarkozy, Rumsfeild, Bush aux yeux de qui les palestiniens resteront éternellement une fiction et les arabes des infra-humains contre toute morale et toute logique, il a été nobélisé. C’est là la grande force des lobbies sionistes.
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Hocine Mahdi.
................Le 10 Mai 2009

vendredi 16 mai 2014

C'est Quoi Ce Monde D'Injustice ?

Quand il combattait la ségrégation raciale en Amérique l'humaniste Martin Luther King répétait souvent "Je ne hais pas les hommes blans, je hais l'injustice"
Pourtant c'étaient les hommes blancs qui avaient institutionnalisé la haine de l'homme Noir, du Nègre esclave qui n'avait que le devoir de ramper dans une Amérique mortellement raciste.
Que de fois Martin Luther King a-t-il été tabassé, agressé, jeté en prison sans jamais répondre à la violence par la violence à cause de la couleur de sa peau. Mais les hommes blancs le haïssaient à un tel degré qu'ils ont fini par l'abattre comme une bête enragée.
Après Ghandi c'est Martin Luther King qui a inscrit sur les pages de l'histoire de son pays et de l'humanité la plus belle victoire de l'amour sur la haine, l'intolérance, la bêtise humaine.
Il n'était que le Pasteur d'une petite église d'un minable quartier "ghettoïsé " Noir en Alabama. Mais sa témérité et sa force de conviction avaient bouleversé l'Amérique.
Qu'aurait-il fait avec ses qualités humaines et sa volonté de combattre l'injustice s'il avait accédé à la présidence des USA comme Barack Hussein Obama ?
C'est imprudent de comparer l'incomparable mais nous prenons le risque de le faire.
A notre humble avis il aurait usé de toute son autorité morale et politique pour la décolonisation de la Palestine et la libération de tous les peuples opprimés. De toute façon, il n'aurait jamais couvert ni cautionné le génocide de Gaza et toutes les injustices dont souffre le peuple palestinien. Surtout il ne serait jamais revenu sur une promesse donnée.
Quand nous pensons que c'est grâce au magnifique combat de Martin Luther King que le métissé Barack Hussein Obama a réussi une très belle carrière de juriste doublée d'une fulgurante réussite politique.
Hélas, autant Martin Luther King symbolise à ce jour toutes les qualités de l'engagement humaniste et de la rectitude morale, autant Barack Hussein Obama symbolise le mensonge, la lâcheté, la servilité, la trahison.
''Le feu engendre la cendre...''
Vieux dicton que nous vérifions chaque jour dans ce monde d'injustice et de trahison où la force et la haine font la loi. 
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Hocine Mahdi
----- Le 16 mai 2014
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Hocine Mahdi
----Le 21 avril 2013
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samedi 10 décembre 2011

Algérie : Le violeur, La Victime Et Leur Mère

L'Algérienne, nous l'appelons.
Une fille âge de 33 ans, ayant vécu l'un de ces terribles drames dont les familles ont trop honte de parler.
L'Algérienne a mis 12 longues années pour pouvoir informer sa mère qui l'a prestement chassée de la maison.
Le crime de l'Algérienne :
Avoir été violée à l'âge de 8 (huit) ans par son frère.
Elle a été chassée comme si, à l'âge de 8 ans, une innocente pouvait jouer à l'allumeuse au point que le grand frangin ait perdu la tête et l'ait sauvagement dépucelée.
L'Algérienne a attendu 25 ans (vingt cinq) pour en parler à monsieur tout le monde, à la foultitude invisible mais bien présente.
Quel courage !
Mais pourquoi ?
Bien malin qui le dira.
Mais nous nous permettons d'avancer une hypothèse car ce drame est le nôtre à tous, même si nous en sommes bien loin. Nul n'est à l'abri du malheur de nos jours. La drogue, les psychotropes, le diluant à l'école et au lycée, c'est un facteur aggravant pour les familles tranquilles.
Le violeur s'est marié. Aujourd'hui c'est un bon chef de famille qui vielle jalousement sur ses filles. Le comble c'est quand il rend visite à sa maman chèrie... Celle-ci le reçoit avec toute la tendresse d'une mère poule. Lui, son épouse et ses enfants.
L'Algérienne souffre de cette discrimination que personne ne comprendra : le violeur absous, la violée arbitrairement condamnée à vie...
Par sa propre mère.
Mais pas seulement.
L'Algérienne exerce un métier qu'elle aimait bien. Elle est hébergée par une soeur mariée. Un jour elle a connu et aimé un homme qui lui a proposé le mariage. Par honnêteté elle lui a raconté ses malheurs avec le frangin et la maman*. Elle ne l'a plus revu. Un deuxième homme lui offrira son amour mais il disparaîtra parce qu'elle lui a raconté son drame. Elle aurait pu enterrer son horrible secret au fond de son subconscient mais elle n'aime pas le mensonge.
Depuis l'Algérienne ne s'est plus laissée approcher par un prétendant. La suite est plus dramatique. Etat dépressif, séjour en hôpital, profond dégoût pour son métier et les choses de l'existence.
A trente trois ans, la plus belle tranche de l'âge pour une femme, l'Algérienne se considère morte.
Il ne suffit que d'une main tendue, d'un zeste de compréhension pour la réanimer et lui redonner le goût de vivre.
Quel est son crime pour que les amoureux qui entendent son histoire l'abandonnent. Elle a été violée à 8 ans... Elle était un bébé, elle avait l'innocence d'un nouveau né.
A présent imaginons ensemble ce qui aurait dû se passer normalement il y a treize ans.
L'Algérienne se confie à sa mère. Celle-ci la prend tendrement dans ses bras et ne connaîtra de répit que lorsqu'elle aura effacer toutes les séquelles psychiques de l'inceste.
Que serait aujourd'hui l'Algérienne ?
Certainement une bonne épouse, une tendre maman aimant la vie comme toutes les femmes de son âge qui ont la chance de pratiquer un métier qu'elles aiment. Une femme épanouie dans son travail et heureuse en son foyer.
Voyez-vous ?
Il suffit d'un rien pour briser une vie...
La bêtise d'une mère...
Une mère !
Oh mon Dieu !
Une mère qui se fait complice de son fils incestueux et jette sa propre fille à la rue...
Une fille violée à l'âge de huit ans.
Oh mon Dieu !
Je n'arrive pas à comprendre qu'une mère, une vraie mère, soit cruellement injuste à l'égard de la chair de sa chair parce qu'elle a une préférence pour les garçons.
J'en suis écoeuré !
Hocine Mahdi
Le 10 décembre 2011
*) Mère divorcée
Emission "Franchise de nuit" du 9 décembre, confidence en direct d'une jeune femme sur les ondes radio de la chaîne 3 (Algérie)

jeudi 14 juillet 2011

Les Imams et les dictateurs: Bachar el Assad répond

Au lendemain de l'appel lancé par les Imams aux dictateurs de respecter la volonté des peuples c'est Bachar el Assad qui a répondu le premier.
Et de quelle manière, mes frères et soeurs !
Le monarque sans couronne syrien a envoyé ses meutes de "chébiha"* et de "tabasseurs" pour corriger quelques dizaines d'écrivains, de poètes, de journalistes, de comédiens et de chanteurs qui manifestaient pacifiquement dans la rue.
Que vont faire les Imams après la réponse express du lion en papier qui n'exhibe ses muscles que contre des citoyens désarmés ?
Vont-ils descendre massivement dans la rue comme tous les citoyens syriens qui ne veulent plus croupir sous les bottes d'un assassin ?
Nous croyons que si les Imams marcheront dans les premières lignes d'un mouvement citoyen l'armée, la police et les "chébiha" du dictateur n'auront pas la cruauté de tirer sur des vieillards qui ont sacrifié soixante ans de leur vie au service de la dynastie des Assad (lions) en papier qui ont fait de la Syrie une propriété privée.

Le 14 juillet 2011

Mahdi Hocine

*) exécutants des vilaines besognes, criminels paptentés.

jeudi 31 mars 2011

Bachar El Assad, parler pour ne rien dire !

Après des jours de silence Bachar el Assad a daigné enfin s'exprimer sur les bouleversements du Moyen Orient et les manifestations citoyennes en Syrie. La répression fut violente pour imposer le silence aux insurgés qui, selon lui, seraient manipulés par des puissances étrangères.---------------------------------------------- Quel est le régime arabe qui ne joue pas cette soporifique musique dès que ses "sujets" revendiquent un peu bruyamment un peu de liberté, un peu de respect, un partage plus équitable de l'effort et des biens?------------------------------------------ Une lamentable cacophonie ! ------------------------------------------------------------Quand même, Bachar el Assad a prétendu avoir lancé les réformes en 2005... ------Sur le papier, uniquement.----------------------------------------------------------------Supposons que la jeunesse syrienne ne soit pas descendue dans la rue en Mars 2011. Aurait-il parlé de ses beaux projets de démocratisation du pays ? ---------------------Laissons-lui le bénéfice du doute. -------------------------------------------------------Quand un dictateur reconnaît que les manifestations des jeunes l'ont tiré d'un lourd sommeil et lui ont rappelé qu'il avait de beaux projets qui dormaient dans un fond de tiroir depuis six longues années, il ne faut pas trop le bousculer. Demandons-lui seulement combien de décennies lui faudra t-il pour les concrétiser ? ----------------Relevons une contradiction: --------------------------------------------------------------D'un côté il reconnaît le bien fondé des revendications citoyennes, de l'autre côté il accuse les jeunes syriens de se faire manipuler par des puissances étrangères. Mais par dessus il imite Ali Abdallah Saleh, Kadhafi, Abdallah Ben Abdelaziz, Bouteflika, Mohamed VI et autres candidats uniques "élus" à plus de 90% des suffrages exprimés dans des élections libres, honnêtes et transparentes mais contrôlées par ses moukhabarates* exclusivement.---------------------------------------------------------- J'y suis, j'y reste... --------------------------------------------------------------------------C'est moi où le chaos... --------------------------------------------------------------------Vous connaîssez très bien la chanson ! --------------------------------------------------- Ali Abdallah Saleh a déclaré dernièrement que 95% des Yéménites désirent qu'il reste président c'est donc à ceux qui lui demandent de partir, 5% de la population selon lui, de changer de pays.-------------------------------------------------------------------------- Nous sommes absolument certains que si tous les dictateurs actuels organiseront un référendum sans la présence des moukhabarates et du parti unique dans les bureaux de vote aucun d'entre-eux n'obtiendra plus de 25% de voix en sa faveur. Et nous sommes très généreux avec eux. ----------------------------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------Mahdi Hocine ------------------------------------------------------------------------------------------------- *) Moukhabarate: police politique.

mercredi 2 mars 2011

Quelle démocratie pour les Arabes ?

L'ouragan de révolte qui souffle sur le monde arabe est dévastateur. Il est assez puissant pour changer la politique au Moyen Orient. Aussi il empêche les "maîtres" de ce bas monde et leurs alliés de dormir tranquillement.
En premier lieu Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel, Nicolas Sarkozy et une bonne partie des dirigeants de l'Union Européenne.
Leur problème:
Après nous avoir privés de jouir comme leurs administrés des droits de l'homme, du Savoir et d'un niveau de vie décent ils se posent une bizarre question.
Quellle genre de démocratie faut-il inventer pour calmer les peuples arabes qui se sont brutalement réveillés et tous en même temps d'un sommeil séculaire ?
Dans un premier temps Obama, Pères, Merkel et Sarkozy avaient cru trouver la bonne solution en forçant les dictateurs encore en place à assouplir les méthodes actuelles de gouvernance et d'élargir le partage de la rente aux franges sociales les plus défavorisées. Celles à peu près analphabètes qui ne regardent pas plus loin qu'un minimum de bien être domestique, donc celles qui sont psychologiquement prédisposées à grossir les mouvements de protestation par simple effet de d'entrainement.
Coincidence ?
La Ligue Arabe a ouvert sa cession du 2 mars 2011 par un ordre du jour qui recommande aux dictateurs du Maghreb et du Moyen Orient de satistaire les revendications sociales et économiques des citoyens pour refroidir le bouillonnement révolutionnaire.
C'est exactement la nouvelle orientation de Washington.
C'est ce que nous appelons la "démocratie" du ventre telle que préconisée par un empereur de la Rôme antique:
-"Le peuple ? Donne-lui à manger et fais ce qui te plait".
Mais pourquoi Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une partie de l'Union Européenne ne voient-ils en nous que des estomacs vides qu'il est nécessaire de remplir au plus vite pour avoir la paix ?
Pourtant en Tunisie et en Egypte les insurgés ont démontré que les revendications dépassent de très loin les choses du ventre. Le chômage et la précarité du logement n'ont été que les étincelles qui ont allumé la mèche de la déflagration. La souveraineté citoyenne, l'alternance au pouvoir, la liberté d'expression, le respect des droits de l'homme, la libération des prisonniers politiques, la place du pays dans le monde... Mais aussi la volonté de laver la honte provoquée par la servilité des dictateurs et des monarques arabes vis à vis de Washington ainsi que des anciennes puissances coloniales. Ce qui explique pourquoi celles-ci continuent de piller sans vergogne nos précieuses ressources naturelles et de voir en nous des moins que rien.
Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel et une bonne partie de l'Union Européenne s'agitent comme des diables et agitent l'épouvantail islamiste qui leur a servi d'alibi aux yeux de l'opinion civilisée pour armer, financer et protéger les dictateurs du monde Arabe.
Or l'islamisme n'effraie plus personne bien que les carriéristes politiques d'Europe en font la colonne vertébrale de leur propagande électoraliste.
Pourquoi ne citent-ils pas l'exemple du dirigeant qui a été démocratiquement élu dans un pays laïc sous l'étiquette d'un parti islamiste qui faisait trembler l'Europe ?
La réponse est très simple:
Tayeb Erdogan a prouvé qu'un premier ministre islamiste est plus respectueux du droit international que tous les dirigeants européens qui ont été élus sous l'étiquette des partis démocratiques de droite, du centre, de gauche, modérés et extrêmistes confondus. Il a aussi démontré qu'un dirigeant du Moyen Orient peut être un précieux allié de Washington et du régime sioniste sans sacrifier les intérêts et l'honneur de son pays. En interdisant à l'armée américaine d'envahir l'Irak à partir de la Turquie, qu'a-t-il perdu ? Rien. A Davos, en présence des maîtres du monde et sous les lentilles des caméras des médias lourds du monde entier, Erdogan a accusé Shimon Pères de crimes contre l'humanité. Qu' a-t-il perdu ? Rien. Bien que la France, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre aient interdit à leurs magistrats de poursuivre les dirigeants sionistes pour les génocides perpétrés à Gaza, Sabra, Chatila, Béthlèem, Beyrout. L'Europe officielle avait obéi aux injonctions de Washington qui avait également ordonné à Luis Moréno Ocompo de dormir sur les dossiers.
Au contraire Tayeb Erdogan a gagné l'estime d'une grande partie de l'opinon mondiale et Arabe qui avait une image réductrice de l'Islam (religion violente, intolèrante, raciste), image véhiculée par des médias lourds et des intellectuels intéressés plus par la rente publicitaire que par le souci de la déontologie.
Avec le psychopathe George Bush le premier ministre turque risquait la mort.
Il n'avait pas sacrifié le droit des Palestiniens à l'autodétermination selon les résolutions de l'ONU au risque de déplaire A Obama, Merkel et Sarkozy malgré son grand désire d'occuper un siège à part entière au sein de l'Union Européenne. Or ce rôle incombait à Hosni Moubarak et au sultan Abdallah de l'Arabie Saoudite qui ont d'extraordinaires moyens de pression sur l'Europe, l'Angleterre et l'Amérique qui s'opposent farouchement aux résolutions équitables de l'ONU.
Par ailleurs, au moment où nous avons commencé à rédiger le brouillon de ce texte (le 2 mars 2011) les insurgés égyptiens rassemblés sur la place de la libération au Caire ont ajouté une nouvelle revendication à leur liste :
L'Unité Arabe une fois que tous les dictateurs seront détrônes.
Ah, ce vieux rêve né pendant les réunions secrètes qui préparaient l'action des mouvements de décolonisation qui n'ont pas encore donné leurs fruits puisque les anciennes puissances coloniales nous ont accordé la liberté d'exhiber le drapeau national mais elles ont gardé la main sur les sources de nos richesses naturelles.
Elles nous ont même interdit l'accès de la souveraineté citoyenne qui est la crème de l'indépendance.
Et pour perpétrer ce crime contre l'humanité néocolonial elles se servent de nos dictateurs, de nos policiers, de nos soldats, de nos intellectuels, de nos écrivains, de nos journalistes, de nos artistes qui ont librement choisi d'être du côté de la force, de la hogra, de l'injustice, du liberticide.
Nul doute que l'élimination des piliers et des résidus du régime Moubarak replacera le Maghreb et le Moyen Orient sur le Chemin de l'indépendance au sens propre du terme politique, économique, culturelle.
Obama avait la Turquie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite qui constituaient les pièces maîtresses de son puissant dispositif de domination du Monde Arabe. Ne lui reste que l'Arabie Saoudite. Celle-ci ne peut en aucun cas remplacer l'Egypte dont l'armée a beaucoup de défaut mais elle était en mesure de garantir la sécurité de Mahmoud Abbas contre les Palestiniens qui n'ont jamais cru ni au processus de Camp David, ni aux accords de Madrid ni à ceux d'Oslo. A elle seule l'Arabie Saoudite n'est pas en mesure de maintenir le statu-quo que désirent prolonger indéfiniment Washington et le régime sioniste.
Barack Obama, Hillary Clinton, Shimon Perès, Netanyahu tremblent et cauchemardent en ce moment car Moubarak était la pierre angulaire d'un rempart sécuritaire qu'ils croyaient inébramlable bâti à l'effet d'isoler le peuple palestinien dans des bandoustans en éludant leurs légitimes revendications d'une réelle indépendance et le retour des réfugiés.
Moubarak était d'une grande efficacité avec une âme de mercenaire de la pire espèce, très dévoué à ses employeurs. Certes, il est définitivement écarté du pouvoir. Mais il a laissé derrière une équipe bien rodée et soudée qui s'incruste à des postes qui la protègent de la déchéance et des poursuites judiciaires éventuelles (crimes économiques)
Le fait notable à l'heure actuelle c'est que les insurgés aient décidé de résister jusqu'au départ du dernier homme du régime Moubarak.
Ce qui appelle Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne à réviser leur position.
Oui !
Les peuples en faim...
D'indépendance, de reconnaîssance, de dignité, d'équité, de paix.
Mais entre eux et leurs aspirations légitimes se dressent Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne.
Quelle démocratie pour les Arabes ?
Nous répondons par une question ?
Y a t-il une autre démocratie que la démocratie ?

Mahdi Hocine

mardi 1 mars 2011

Sarkozy : Repentance ou comédie ?

L'éviction de Michèle Alliot Marie a fourni à Sarco-coco l'opportunité d'évoquer le vent de révolte qui souffle sur le Maghreb et le monde Arabe. Dans une intervention de sept minutes environ il a eu l'indécence de réaffirmer que les dictateurs arabes ont été très utiles à la sécurité de l'Europe. Essentiellement contre le terrorisme intégriste et l'immigration clandestine. C'était pour cela qu'il les soutenait.
Il ne nous dira pas pourquoi avant les années quatre-vingt-dix du siècle dernier l'Europe officielle fricotait avec Saddam Hussein, Réda Pahlawi, Moubarak, Ben Ali, Chadli, Hassan II et tous les monarques du Golfe qui ont tous piétinés les droits de l'homme et craché sur les concepts de la souveraineté citoyenne, allant jusqu'à assassiner de simples citoyens qui revendiquent un peu de liberté ou un peu de justice ?
Le pétrole, les matières premières, les espaces d'enfouissement des déchets nucléaires et toxiques, les vacances gratuites dans les palaces haut de gamme... Bien sûr, quand un dictateur
sanguinaire accepte de faire de son pays une poubelle pour l'industrie polluante, quand il vous offre les sources des richesses naturelles de son pays, il mérite bien d'être armé et protégé contre son peuple. Il mérite bien d'être reçu avec fastes et les honneurs dans les pays civilisés de cette Europe où la démocratie est sacrée à l'intérieur de ses frontières uniquement.
Nous avons répété cela des dizaines de fois. Nous le répéterons des millions de fois s'il le faudra.
Il nous revient en mémoire l'exemple d'un dictateur africain, harki de la France.
A chaque fois qu'Omar Bongo répondait à une convocation (disons une invitation) du Général de Gaulle il passait chez un grand couturier qui envoyait les factures à l'intendance de l'Elysée. Le Général de Gaulle pestait, criait, s'indignait mais ordonnait le paiement. Tout de même Omar Bngo avait mis tout son pays à la disposition de la France et le président de la république française chicanait pour quelques costumes et chemises.
Et que dire du "cher cousin" Bokassa avec Giscard d'Estaing, des Mobutu, des Ben Ali, des
Moubarak, des Hassan II, des Khadafi, assassins notoires, qui pouvaient jouir de la complicité de l'Etat français (affaire Mehdi Ben Barka) pour se débarrasser de leurs farouches opposants
qui bénéficient de l'asile politique en France et qui sont donc sous la protection des dirigeants du pays d'accueil.
L'Europe civilisée tapissait leur chemin de fleurs, de flatteries, de cadeaux bien avant l'avènement du terrorisme politique pratiqué sous le couvert d'une religion qui glorifie la paix et l'amour. Pour rappel Ben Laden fut armé et financé par Washington et l'Arabie Saoudite pour libérer le monde Arabe de l'influence soviétique avant de se retourner contre ses promoteurs.
Qui peut croire aujourd'hui Sarkozy qui a fait presque dans la repentance -lui qui n'aime pas se repentir- alors que jusqu'à la dernière minute il avait tenté l'impossible pour sauver le dictateur tunisien, sinon son régime qui était si utile très aux minables affaires des commis de l'Etat français comme la nonarchie marocaine ?
Qui peut aujourd'hui croire en Barack Obama qui vient de sacrifier son plus efficace allié (nous disons carrément son harki) du monde Arabe dont Washington s'est servi de manière ignoble pour soumettre le Moyen Orient à son diktat ?
Le vent de la liberté souffle sur le monde.
Les peuples Arabes viennent de se libérer de la peur des puissances américaine et européennes dont les armes et les conseillers militaires aidaient les dictateurs à les contenir par la terreur. Bientôt ils se libéreront de tous les dictateurs dont les fraudes électorales massives étaient critiquées des bouts des lèvres mais encouragées, souhaitées, voulues par Obama, Sarkozy, Merkel qui préfèrent nous voir écrasés par des Bongo, des Bokassa, des Moubarak, des Ben Ali, des Khaddafi pour continuer à prospérer sur notre dos, sur nos rêves d'émancipation, sur nos misères, sur nos souffrances, sur nos cadavres.
Car ils ne veulent pas de nous à titre de partenaires avec tout ce que contient ce terme en matière d'échange et de respect mutuel.
Car ils ne voient pas encore en nous des êtres humains.
Vous désirez une preuve ?
La charte universelle dit que la libre circulation des personnes est un droit pour tous.
Allez demander un visa touristique à une ambassade européenne. Dès la porte d'entrée on commence à vous faire comprendre que vous êtes indésirables.

Mahdi Hocine