samedi 10 décembre 2011

Algérie : Le violeur, La Victime Et Leur Mère

L'Algérienne, nous l'appelons.
Une fille âge de 33 ans, ayant vécu l'un de ces terribles drames dont les familles ont trop honte de parler.
L'Algérienne a mis 12 longues années pour pouvoir informer sa mère qui l'a prestement chassée de la maison.
Le crime de l'Algérienne :
Avoir été violée à l'âge de 8 (huit) ans par son frère.
Elle a été chassée comme si, à l'âge de 8 ans, une innocente pouvait jouer à l'allumeuse au point que le grand frangin ait perdu la tête et l'ait sauvagement dépucelée.
L'Algérienne a attendu 25 ans (vingt cinq) pour en parler à monsieur tout le monde, à la foultitude invisible mais bien présente.
Quel courage !
Mais pourquoi ?
Bien malin qui le dira.
Mais nous nous permettons d'avancer une hypothèse car ce drame est le nôtre à tous, même si nous en sommes bien loin. Nul n'est à l'abri du malheur de nos jours. La drogue, les psychotropes, le diluant à l'école et au lycée, c'est un facteur aggravant pour les familles tranquilles.
Le violeur s'est marié. Aujourd'hui c'est un bon chef de famille qui vielle jalousement sur ses filles. Le comble c'est quand il rend visite à sa maman chèrie... Celle-ci le reçoit avec toute la tendresse d'une mère poule. Lui, son épouse et ses enfants.
L'Algérienne souffre de cette discrimination que personne ne comprendra : le violeur absous, la violée arbitrairement condamnée à vie...
Par sa propre mère.
Mais pas seulement.
L'Algérienne exerce un métier qu'elle aimait bien. Elle est hébergée par une soeur mariée. Un jour elle a connu et aimé un homme qui lui a proposé le mariage. Par honnêteté elle lui a raconté ses malheurs avec le frangin et la maman*. Elle ne l'a plus revu. Un deuxième homme lui offrira son amour mais il disparaîtra parce qu'elle lui a raconté son drame. Elle aurait pu enterrer son horrible secret au fond de son subconscient mais elle n'aime pas le mensonge.
Depuis l'Algérienne ne s'est plus laissée approcher par un prétendant. La suite est plus dramatique. Etat dépressif, séjour en hôpital, profond dégoût pour son métier et les choses de l'existence.
A trente trois ans, la plus belle tranche de l'âge pour une femme, l'Algérienne se considère morte.
Il ne suffit que d'une main tendue, d'un zeste de compréhension pour la réanimer et lui redonner le goût de vivre.
Quel est son crime pour que les amoureux qui entendent son histoire l'abandonnent. Elle a été violée à 8 ans... Elle était un bébé, elle avait l'innocence d'un nouveau né.
A présent imaginons ensemble ce qui aurait dû se passer normalement il y a treize ans.
L'Algérienne se confie à sa mère. Celle-ci la prend tendrement dans ses bras et ne connaîtra de répit que lorsqu'elle aura effacer toutes les séquelles psychiques de l'inceste.
Que serait aujourd'hui l'Algérienne ?
Certainement une bonne épouse, une tendre maman aimant la vie comme toutes les femmes de son âge qui ont la chance de pratiquer un métier qu'elles aiment. Une femme épanouie dans son travail et heureuse en son foyer.
Voyez-vous ?
Il suffit d'un rien pour briser une vie...
La bêtise d'une mère...
Une mère !
Oh mon Dieu !
Une mère qui se fait complice de son fils incestueux et jette sa propre fille à la rue...
Une fille violée à l'âge de huit ans.
Oh mon Dieu !
Je n'arrive pas à comprendre qu'une mère, une vraie mère, soit cruellement injuste à l'égard de la chair de sa chair parce qu'elle a une préférence pour les garçons.
J'en suis écoeuré !
Hocine Mahdi
Le 10 décembre 2011
*) Mère divorcée
Emission "Franchise de nuit" du 9 décembre, confidence en direct d'une jeune femme sur les ondes radio de la chaîne 3 (Algérie)

jeudi 14 juillet 2011

Les Imams et les dictateurs: Bachar el Assad répond

Au lendemain de l'appel lancé par les Imams aux dictateurs de respecter la volonté des peuples c'est Bachar el Assad qui a répondu le premier.
Et de quelle manière, mes frères et soeurs !
Le monarque sans couronne syrien a envoyé ses meutes de "chébiha"* et de "tabasseurs" pour corriger quelques dizaines d'écrivains, de poètes, de journalistes, de comédiens et de chanteurs qui manifestaient pacifiquement dans la rue.
Que vont faire les Imams après la réponse express du lion en papier qui n'exhibe ses muscles que contre des citoyens désarmés ?
Vont-ils descendre massivement dans la rue comme tous les citoyens syriens qui ne veulent plus croupir sous les bottes d'un assassin ?
Nous croyons que si les Imams marcheront dans les premières lignes d'un mouvement citoyen l'armée, la police et les "chébiha" du dictateur n'auront pas la cruauté de tirer sur des vieillards qui ont sacrifié soixante ans de leur vie au service de la dynastie des Assad (lions) en papier qui ont fait de la Syrie une propriété privée.

Le 14 juillet 2011

Mahdi Hocine

*) exécutants des vilaines besognes, criminels paptentés.

jeudi 31 mars 2011

Bachar El Assad, parler pour ne rien dire !

Après des jours de silence Bachar el Assad a daigné enfin s'exprimer sur les bouleversements du Moyen Orient et les manifestations citoyennes en Syrie. La répression fut violente pour imposer le silence aux insurgés qui, selon lui, seraient manipulés par des puissances étrangères.---------------------------------------------- Quel est le régime arabe qui ne joue pas cette soporifique musique dès que ses "sujets" revendiquent un peu bruyamment un peu de liberté, un peu de respect, un partage plus équitable de l'effort et des biens?------------------------------------------ Une lamentable cacophonie ! ------------------------------------------------------------Quand même, Bachar el Assad a prétendu avoir lancé les réformes en 2005... ------Sur le papier, uniquement.----------------------------------------------------------------Supposons que la jeunesse syrienne ne soit pas descendue dans la rue en Mars 2011. Aurait-il parlé de ses beaux projets de démocratisation du pays ? ---------------------Laissons-lui le bénéfice du doute. -------------------------------------------------------Quand un dictateur reconnaît que les manifestations des jeunes l'ont tiré d'un lourd sommeil et lui ont rappelé qu'il avait de beaux projets qui dormaient dans un fond de tiroir depuis six longues années, il ne faut pas trop le bousculer. Demandons-lui seulement combien de décennies lui faudra t-il pour les concrétiser ? ----------------Relevons une contradiction: --------------------------------------------------------------D'un côté il reconnaît le bien fondé des revendications citoyennes, de l'autre côté il accuse les jeunes syriens de se faire manipuler par des puissances étrangères. Mais par dessus il imite Ali Abdallah Saleh, Kadhafi, Abdallah Ben Abdelaziz, Bouteflika, Mohamed VI et autres candidats uniques "élus" à plus de 90% des suffrages exprimés dans des élections libres, honnêtes et transparentes mais contrôlées par ses moukhabarates* exclusivement.---------------------------------------------------------- J'y suis, j'y reste... --------------------------------------------------------------------------C'est moi où le chaos... --------------------------------------------------------------------Vous connaîssez très bien la chanson ! --------------------------------------------------- Ali Abdallah Saleh a déclaré dernièrement que 95% des Yéménites désirent qu'il reste président c'est donc à ceux qui lui demandent de partir, 5% de la population selon lui, de changer de pays.-------------------------------------------------------------------------- Nous sommes absolument certains que si tous les dictateurs actuels organiseront un référendum sans la présence des moukhabarates et du parti unique dans les bureaux de vote aucun d'entre-eux n'obtiendra plus de 25% de voix en sa faveur. Et nous sommes très généreux avec eux. ----------------------------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------Mahdi Hocine ------------------------------------------------------------------------------------------------- *) Moukhabarate: police politique.

mercredi 2 mars 2011

Quelle démocratie pour les Arabes ?

L'ouragan de révolte qui souffle sur le monde arabe est dévastateur. Il est assez puissant pour changer la politique au Moyen Orient. Aussi il empêche les "maîtres" de ce bas monde et leurs alliés de dormir tranquillement.
En premier lieu Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel, Nicolas Sarkozy et une bonne partie des dirigeants de l'Union Européenne.
Leur problème:
Après nous avoir privés de jouir comme leurs administrés des droits de l'homme, du Savoir et d'un niveau de vie décent ils se posent une bizarre question.
Quellle genre de démocratie faut-il inventer pour calmer les peuples arabes qui se sont brutalement réveillés et tous en même temps d'un sommeil séculaire ?
Dans un premier temps Obama, Pères, Merkel et Sarkozy avaient cru trouver la bonne solution en forçant les dictateurs encore en place à assouplir les méthodes actuelles de gouvernance et d'élargir le partage de la rente aux franges sociales les plus défavorisées. Celles à peu près analphabètes qui ne regardent pas plus loin qu'un minimum de bien être domestique, donc celles qui sont psychologiquement prédisposées à grossir les mouvements de protestation par simple effet de d'entrainement.
Coincidence ?
La Ligue Arabe a ouvert sa cession du 2 mars 2011 par un ordre du jour qui recommande aux dictateurs du Maghreb et du Moyen Orient de satistaire les revendications sociales et économiques des citoyens pour refroidir le bouillonnement révolutionnaire.
C'est exactement la nouvelle orientation de Washington.
C'est ce que nous appelons la "démocratie" du ventre telle que préconisée par un empereur de la Rôme antique:
-"Le peuple ? Donne-lui à manger et fais ce qui te plait".
Mais pourquoi Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une partie de l'Union Européenne ne voient-ils en nous que des estomacs vides qu'il est nécessaire de remplir au plus vite pour avoir la paix ?
Pourtant en Tunisie et en Egypte les insurgés ont démontré que les revendications dépassent de très loin les choses du ventre. Le chômage et la précarité du logement n'ont été que les étincelles qui ont allumé la mèche de la déflagration. La souveraineté citoyenne, l'alternance au pouvoir, la liberté d'expression, le respect des droits de l'homme, la libération des prisonniers politiques, la place du pays dans le monde... Mais aussi la volonté de laver la honte provoquée par la servilité des dictateurs et des monarques arabes vis à vis de Washington ainsi que des anciennes puissances coloniales. Ce qui explique pourquoi celles-ci continuent de piller sans vergogne nos précieuses ressources naturelles et de voir en nous des moins que rien.
Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel et une bonne partie de l'Union Européenne s'agitent comme des diables et agitent l'épouvantail islamiste qui leur a servi d'alibi aux yeux de l'opinion civilisée pour armer, financer et protéger les dictateurs du monde Arabe.
Or l'islamisme n'effraie plus personne bien que les carriéristes politiques d'Europe en font la colonne vertébrale de leur propagande électoraliste.
Pourquoi ne citent-ils pas l'exemple du dirigeant qui a été démocratiquement élu dans un pays laïc sous l'étiquette d'un parti islamiste qui faisait trembler l'Europe ?
La réponse est très simple:
Tayeb Erdogan a prouvé qu'un premier ministre islamiste est plus respectueux du droit international que tous les dirigeants européens qui ont été élus sous l'étiquette des partis démocratiques de droite, du centre, de gauche, modérés et extrêmistes confondus. Il a aussi démontré qu'un dirigeant du Moyen Orient peut être un précieux allié de Washington et du régime sioniste sans sacrifier les intérêts et l'honneur de son pays. En interdisant à l'armée américaine d'envahir l'Irak à partir de la Turquie, qu'a-t-il perdu ? Rien. A Davos, en présence des maîtres du monde et sous les lentilles des caméras des médias lourds du monde entier, Erdogan a accusé Shimon Pères de crimes contre l'humanité. Qu' a-t-il perdu ? Rien. Bien que la France, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre aient interdit à leurs magistrats de poursuivre les dirigeants sionistes pour les génocides perpétrés à Gaza, Sabra, Chatila, Béthlèem, Beyrout. L'Europe officielle avait obéi aux injonctions de Washington qui avait également ordonné à Luis Moréno Ocompo de dormir sur les dossiers.
Au contraire Tayeb Erdogan a gagné l'estime d'une grande partie de l'opinon mondiale et Arabe qui avait une image réductrice de l'Islam (religion violente, intolèrante, raciste), image véhiculée par des médias lourds et des intellectuels intéressés plus par la rente publicitaire que par le souci de la déontologie.
Avec le psychopathe George Bush le premier ministre turque risquait la mort.
Il n'avait pas sacrifié le droit des Palestiniens à l'autodétermination selon les résolutions de l'ONU au risque de déplaire A Obama, Merkel et Sarkozy malgré son grand désire d'occuper un siège à part entière au sein de l'Union Européenne. Or ce rôle incombait à Hosni Moubarak et au sultan Abdallah de l'Arabie Saoudite qui ont d'extraordinaires moyens de pression sur l'Europe, l'Angleterre et l'Amérique qui s'opposent farouchement aux résolutions équitables de l'ONU.
Par ailleurs, au moment où nous avons commencé à rédiger le brouillon de ce texte (le 2 mars 2011) les insurgés égyptiens rassemblés sur la place de la libération au Caire ont ajouté une nouvelle revendication à leur liste :
L'Unité Arabe une fois que tous les dictateurs seront détrônes.
Ah, ce vieux rêve né pendant les réunions secrètes qui préparaient l'action des mouvements de décolonisation qui n'ont pas encore donné leurs fruits puisque les anciennes puissances coloniales nous ont accordé la liberté d'exhiber le drapeau national mais elles ont gardé la main sur les sources de nos richesses naturelles.
Elles nous ont même interdit l'accès de la souveraineté citoyenne qui est la crème de l'indépendance.
Et pour perpétrer ce crime contre l'humanité néocolonial elles se servent de nos dictateurs, de nos policiers, de nos soldats, de nos intellectuels, de nos écrivains, de nos journalistes, de nos artistes qui ont librement choisi d'être du côté de la force, de la hogra, de l'injustice, du liberticide.
Nul doute que l'élimination des piliers et des résidus du régime Moubarak replacera le Maghreb et le Moyen Orient sur le Chemin de l'indépendance au sens propre du terme politique, économique, culturelle.
Obama avait la Turquie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite qui constituaient les pièces maîtresses de son puissant dispositif de domination du Monde Arabe. Ne lui reste que l'Arabie Saoudite. Celle-ci ne peut en aucun cas remplacer l'Egypte dont l'armée a beaucoup de défaut mais elle était en mesure de garantir la sécurité de Mahmoud Abbas contre les Palestiniens qui n'ont jamais cru ni au processus de Camp David, ni aux accords de Madrid ni à ceux d'Oslo. A elle seule l'Arabie Saoudite n'est pas en mesure de maintenir le statu-quo que désirent prolonger indéfiniment Washington et le régime sioniste.
Barack Obama, Hillary Clinton, Shimon Perès, Netanyahu tremblent et cauchemardent en ce moment car Moubarak était la pierre angulaire d'un rempart sécuritaire qu'ils croyaient inébramlable bâti à l'effet d'isoler le peuple palestinien dans des bandoustans en éludant leurs légitimes revendications d'une réelle indépendance et le retour des réfugiés.
Moubarak était d'une grande efficacité avec une âme de mercenaire de la pire espèce, très dévoué à ses employeurs. Certes, il est définitivement écarté du pouvoir. Mais il a laissé derrière une équipe bien rodée et soudée qui s'incruste à des postes qui la protègent de la déchéance et des poursuites judiciaires éventuelles (crimes économiques)
Le fait notable à l'heure actuelle c'est que les insurgés aient décidé de résister jusqu'au départ du dernier homme du régime Moubarak.
Ce qui appelle Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne à réviser leur position.
Oui !
Les peuples en faim...
D'indépendance, de reconnaîssance, de dignité, d'équité, de paix.
Mais entre eux et leurs aspirations légitimes se dressent Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne.
Quelle démocratie pour les Arabes ?
Nous répondons par une question ?
Y a t-il une autre démocratie que la démocratie ?

Mahdi Hocine

mardi 1 mars 2011

Sarkozy : Repentance ou comédie ?

L'éviction de Michèle Alliot Marie a fourni à Sarco-coco l'opportunité d'évoquer le vent de révolte qui souffle sur le Maghreb et le monde Arabe. Dans une intervention de sept minutes environ il a eu l'indécence de réaffirmer que les dictateurs arabes ont été très utiles à la sécurité de l'Europe. Essentiellement contre le terrorisme intégriste et l'immigration clandestine. C'était pour cela qu'il les soutenait.
Il ne nous dira pas pourquoi avant les années quatre-vingt-dix du siècle dernier l'Europe officielle fricotait avec Saddam Hussein, Réda Pahlawi, Moubarak, Ben Ali, Chadli, Hassan II et tous les monarques du Golfe qui ont tous piétinés les droits de l'homme et craché sur les concepts de la souveraineté citoyenne, allant jusqu'à assassiner de simples citoyens qui revendiquent un peu de liberté ou un peu de justice ?
Le pétrole, les matières premières, les espaces d'enfouissement des déchets nucléaires et toxiques, les vacances gratuites dans les palaces haut de gamme... Bien sûr, quand un dictateur
sanguinaire accepte de faire de son pays une poubelle pour l'industrie polluante, quand il vous offre les sources des richesses naturelles de son pays, il mérite bien d'être armé et protégé contre son peuple. Il mérite bien d'être reçu avec fastes et les honneurs dans les pays civilisés de cette Europe où la démocratie est sacrée à l'intérieur de ses frontières uniquement.
Nous avons répété cela des dizaines de fois. Nous le répéterons des millions de fois s'il le faudra.
Il nous revient en mémoire l'exemple d'un dictateur africain, harki de la France.
A chaque fois qu'Omar Bongo répondait à une convocation (disons une invitation) du Général de Gaulle il passait chez un grand couturier qui envoyait les factures à l'intendance de l'Elysée. Le Général de Gaulle pestait, criait, s'indignait mais ordonnait le paiement. Tout de même Omar Bngo avait mis tout son pays à la disposition de la France et le président de la république française chicanait pour quelques costumes et chemises.
Et que dire du "cher cousin" Bokassa avec Giscard d'Estaing, des Mobutu, des Ben Ali, des
Moubarak, des Hassan II, des Khadafi, assassins notoires, qui pouvaient jouir de la complicité de l'Etat français (affaire Mehdi Ben Barka) pour se débarrasser de leurs farouches opposants
qui bénéficient de l'asile politique en France et qui sont donc sous la protection des dirigeants du pays d'accueil.
L'Europe civilisée tapissait leur chemin de fleurs, de flatteries, de cadeaux bien avant l'avènement du terrorisme politique pratiqué sous le couvert d'une religion qui glorifie la paix et l'amour. Pour rappel Ben Laden fut armé et financé par Washington et l'Arabie Saoudite pour libérer le monde Arabe de l'influence soviétique avant de se retourner contre ses promoteurs.
Qui peut croire aujourd'hui Sarkozy qui a fait presque dans la repentance -lui qui n'aime pas se repentir- alors que jusqu'à la dernière minute il avait tenté l'impossible pour sauver le dictateur tunisien, sinon son régime qui était si utile très aux minables affaires des commis de l'Etat français comme la nonarchie marocaine ?
Qui peut aujourd'hui croire en Barack Obama qui vient de sacrifier son plus efficace allié (nous disons carrément son harki) du monde Arabe dont Washington s'est servi de manière ignoble pour soumettre le Moyen Orient à son diktat ?
Le vent de la liberté souffle sur le monde.
Les peuples Arabes viennent de se libérer de la peur des puissances américaine et européennes dont les armes et les conseillers militaires aidaient les dictateurs à les contenir par la terreur. Bientôt ils se libéreront de tous les dictateurs dont les fraudes électorales massives étaient critiquées des bouts des lèvres mais encouragées, souhaitées, voulues par Obama, Sarkozy, Merkel qui préfèrent nous voir écrasés par des Bongo, des Bokassa, des Moubarak, des Ben Ali, des Khaddafi pour continuer à prospérer sur notre dos, sur nos rêves d'émancipation, sur nos misères, sur nos souffrances, sur nos cadavres.
Car ils ne veulent pas de nous à titre de partenaires avec tout ce que contient ce terme en matière d'échange et de respect mutuel.
Car ils ne voient pas encore en nous des êtres humains.
Vous désirez une preuve ?
La charte universelle dit que la libre circulation des personnes est un droit pour tous.
Allez demander un visa touristique à une ambassade européenne. Dès la porte d'entrée on commence à vous faire comprendre que vous êtes indésirables.

Mahdi Hocine

Révolution Tunisienne : Mohammed Ghannouchi out !

La démission du gouvernement Ghannouchi et l'interdiction du parti Destour demeuraient les pricipaux objectifs des insurggés. Le premier ministre de la transition en Tunisie avait contre lui d'avoir été pendant de longues années l'homme de confiance du dictateur déchu. En outre, quelques heures après la fuite en catimini de son maître, il était apparu à la télévison pour faire une annonce qui avait choqué plus d'un:
-"Avant de partir provisoirement (?) son excellence le président de la république Zine el Abidine Ben Ali m'a confié l'intérim".
Il y avait dans le discours le mot "provisoirement" qui ne cadrait pas avec l'ambiance électrique du moment.
Etait-ce une maladresse de langage ?
Ghannouchi n'est pas né de la dernière pluie. Ce n'est pas non plus un vieux tocard de la scène politique pour commettre une telle bévue. L'explication se trouve dans les manoeuvres tardives en coulisses de Barack Obama et de Hillary Clinton en vue de sauvegarder le régime en sacrifiant le maître. En ce sens les dirigeants américains avaient une longueur d'avance et de clairvoyance sur Sarcozy et Michèle Alliot Marie qui avaient tout tenté pour consolider le pouvoir de Ben Ali en proposant à celui-ci l'envoi de spécialites en gestion des émeutes. Ghannouchi avait plongé sur l'offre des "ricains" qui lui avait semblée plus réaliste, donc plus à même de calmer les manifestants. Le peuple épuisé pouvait se contenter du départ du dictateur et de sa famille.
Gannouchi avait perdu de vue que les Tunisiens avaient l'exemple concrêt de l'inthifada de I988 contre la bande à Chadli. Les Algériens furent à deux cheveux de réussir à changer le régime du parti unique et inique mais ils s'étaient contentés de quelques reformettes qui n'eurent aucune conséquence sur un système de gouvernement qui survole délibérément le cumul des vrais problèmes qui empêchent le pays d'avancer sur le chemin du progrès et de la paix sociale.
Au lendemain de la fuite de Ben Ali nous écrivions que les Tunisiens étaient mieux structurés socialement et disposaient d'une classe intellectuelle et politique moins dépendante du pouvoir, active en plus d'une classe moyenne décompléxée. Nous avions précisé notre pensée en écrivant que les Tunisiens ne feront pas comme les Algériens: ils auront la tête de Ghannouci, de son gouvernemt, de son parti et de tous les serviteurs de Ben Ali.
Il y a eu plus de morts, plus de blesser, plus de dégâts mais chaque étape de la révolution a un prix.
Le même scénario s'est produit dans un pays voisin le 11 février.
Barak Obama vient de commettre la même gaffe avec l'armée égyptienne en lui recommandant (ordonnant) de retirer de la circulation Moubarak et quelques un de ses ministres trop discrédités auprès de l'opinion sans toucher à l'ossature du régime.
Hussein Tantawi, Omar Souleimane, Ahmed Chafik, Abou el Gheit et compagnie croient au père Noël s'ils pensent que les révolutionnaires de la place des Martyrs cesseront de réclamer leur départ. Ces hommes ont contre eux d'avoir marché docilement dans la direction voulue par Bush, Obama, Pères, Netanyahu sans tenir compte des sentiments de la majorité des citoyens égyptiens en particulier et arabes en général sur leur trahison.
Méfions- nous de Barack Obama et d'Hillary Clinton quand ils se déclarent proches des peuples qui revendiquent la liberté et la justice. Ils nous tracent des limites à ne pas franchir.
Cela ne leur coûtera rien de nous donner en offrande quelques têtes de dictateurs mais ils n'abandonneront pas facilement les régimes qui nous ont rabaissés à la condition des infra-humains.
La fabrication en chaîne des "Pinochet" est leur spécialité. Nous n'auront plus faim mais nous ne serons jamais souverains dans nos pays "indépendants".

Mahdi Hocine

mardi 22 février 2011

Mouammar Khadafi: Amnésie et Barbarie !

Dans son livre vert qu'il classait au niveau du Coran Mouammar Khadafi avait écrit que le peuple a le droit de destituer ses dirigeants. Il y a deux jours des généraux lui avaient recommandé de remettre le pouvoir au peuple qui le lui réclamait par des manifestations pacifiques. Il leur aurait répliqué:
-"Jamais ! J'ai crée la Jamahiria Libyenne. Je la ramerai à l'âge de pierre mais je ne partirai pas"-.
Le soir même son fils Sif Islam répétera à peu près la même chose en s'adressant aux manifestants par le biais de la télé officielle. Un morceau d'anthologie des discours de guerre:
-"Il y aura un bain de sang. Nous résisterons jusqu'à la dernière cartouche... Jusqu'au dernier homme"-.
S'adressait-il à une force d'occupation ?
Bien entendu, les généraux ont disparu de la circulation. Volatilisés par la magie Khadafienne.
Depuis la répression a décuplé en férocité et le bain de sang vient de commencer. A huis clos. Ou presque puisque les réseaux de communication ont été coupés, les journalistes étrangers chassés et la chaîne officielle de télévision ne diffuse que des variétés et des mensonges sur ce qui se passe dans la rue libyenne.
Amnésique Mouamar Khadafi ?
Nom !
C'est un psychopathe qui prétend ne détenir aucun pouvoir en affirmant que c'est le peuple libyen qui dirige le pays. Quant aux manifestants qui ont envahi les villes pour réclamer son départ, ce ne sont que des bandits, des drogués, des ennemis de la nation télécommandés par l'Amérique pour dépecé le pays en petits royaumes.
Or personne n'ignore que si Khadafi est encore vivant et propriétaire de la Libye (nous avons bien écrit propriétaire, pas président) c'est grâce à George Bush, Tony Blair, Berlusconi, Angéla Merkel, Shimon Peres et Nicolas Sarkozy qui l'avaient obligé de se défroquer contre la promesse de le laisser faire du peuple libyen ce qu'il voudra.
C'est bien le marché le plus criminel conclu entre les grandes puissances " démocratiques" et un dictateur psychopathe très riche en pétrole.
Le mal est fait. Nous ne pouvons plus revenir en arrière.
L'urgence du moment ce n'est pas de faire des discours stupides comme Ban ki Mon et Hillary Clinton.
L'urgence du moment c'est d'agir pour neutraliser le président fou qui se croit en droit de mourir sur le trône et de transmettre la Libye en héritage à son fils, tout simplement parce qu'il avait libéré son pays d'un monarque sénile.
Les officiers libres ne doivent pas démissionner ou fuir pour protester contre le massacre des manifestants. Leur devoir patriotiques c'est de l'écarter du pouvoir pour ne pas donner l'occasion à des forces étrangères de le faire à leur place.

Mahdi Hocine

lundi 21 février 2011

Sif bessif (2)

Ce matin nous écrivions qu'il était dans la nature de Sif el Islam Khadafi de mettre à exécution ses menaces contre les manifestants. Il s'était bien exprimé en chef d'Etat qui était condamné à préserver son régime ou de mourir. Son père avait défendu Ben Ali et Moubarak contre leurs citoyens. Lui personne ne le défendra. Tous les dictateurs arabes le détestent. Tous les monarques du Moyen Orient le vomissent. Tant de fois il les avait attaqués, méprisés, tenté de les destituer quand le monde était partagé entre les USA et la l'ex URSS, ce qui donnait à l'utopie humaniste et révolutionnaire une marge de manoeuvre appréciable. Le roi empaillé Abdallah de Ryad n'est pas disposé de lui ouvrir l'un de ses nombreux palais comme il l'a fait pour Ben Ali. En Europe ses deux amis intimes Berlusconi et Sarcozy n'auront pas le courage
de s'afficher auprès de lui. Nous croyons que le président français doit se mordre les doigts d'avoir dégommé sa ministre des drroits l'homme pour le crime de critiquer un prestgieux invité qui avait débarqué avec des bons de commande de cinq milliards dollars pour du matériel militaire.
Aujourd'hui les hélicoptères français servent au Khadafi pour bombarder les manifestants français.
Lorsque Sif disait hier qu'ils tueront jusqu'au dernier manifestant mais ne partiront et ne lâcheront pas le pouvoir . il ne plaisantait pas.
Ils, ce sont Mouammar Khadafi, ses enfants, ses courtisants et ses mercenaires.
Il est en train de le faire.
L'Europe et l'Amérique peuvent toujours condamner!
Parler ou rdiger ne coûte rien POUR CEUX QUI N'ONT PAS UN IOTA D'HONNEUR.

Mahdi Hocine

mercredi 16 février 2011

Dirigeants arabes : Tous les mêmes !

Depuis le suicide du marchand ambulant tunisien Bouazizi parce qu'il a été giflé par une policière indigne de représenter la loi notre attention, toute notre attention reste concentrée sur le Maghreb et le Moyen Orient vingt quatre heures par jour.
En grillant un homme le feu a libéré tout un peuple de la peur d'affronter une féroce dictature. Pas seulement !
Il a encouragé tous les peuples arabes à s'engager sur le chemin de la dignité.
Pendant si longtemps nous avons rêvé, écrit, agi pour que les citoyens se prennent par la main, surmontent la peur du bâton et de la prison, oublient un tout petit peu leur légendaire sagesse et montent à l'assaut des citadelles dictatoriales qui n'ont aucune consistance. Bien que bâties sur des socles très résistants: l'armée, les forces de sécurité, la corruption, le soutien des grandes puissances et l'inertie de la majorité silencieuse qui se place en position de spectatrice jusqu'au moment où elle sent qu'aucun danger ne la menace si elle entrerait dans la mêlée.
Pour nous le soulèvement victorieux en Tunisie devait avoir d'importantes répercussions au Maghreb et au Moyen Orient. Par bonheur nos prévisions les plus optimistes ont été très largement dépassées à la vitesse de la lumière. En effet la chute du pharaon Hosni Moubarak après seulement vingt trois jour de manifestations non stop, personne n'aurait parié là dessus. Nous avons eu mieux que cela car le peuple égyptien, avec sa majorité silencieuse, ont décidé de ne pas cesser de manifester avant la dislocation du régime militaire soumis aux américains. C'est une grande avancée pour tout le monde arabe vers la souveraineté citoyenne et la bonne gouvernance. Car depuis 1976 l'Egypte d'Anouar Sadate et de Moubarak (avec l'Arabie Saoudite) a livré le Moyen Orient et ses richesses naturelles au Pentagone, faisant de la Ligue Arabe un mur en acier trempé contre lequel se fracassent les aspirations des citoyens arabes à la dignité, à la liberté, à la prospérité, à la souveraineté citoyenne.
L'Algérie, le Yémen, la Jordanie, la Syrie ont connu de violentes secousses avant le Caire. La police et les services de sécurité tabassent, emprisonnent, torturent, tuent. De leur côté les citoyens en rébellion ne semblent pas disposer à céder. Les coups de bâton, la prison et la mort ne les effraient plus. La liberté et la dignité ne s'acquièrent qu'au prix du sang. Tous les peuples arabes ont enfin fini par admettre ce postulat. C'est la belle leçon retenue de la magnifique révolution tunisienne qui s'achèveera avec l'élimination de Mohamed Ghénouchi et son équipe à qui Zine El Abidine Ben Ali avait confié la gestion du pays avant de fuir (provisoiremen?). Nous observons que villes et villages rassemblent quotidiennement des centaines de maneifestants qui expriment leurs frustrations en brûlant les symboles du pouvoir. Le cumul des problèmes est tel qu'à n'importe quel moment l'énorme machine répressive -dans la plupart des cas formée, équipée et financée par les grandes puissances européennes et les USA- ne pourra plus contenir les foules.
L'embrasement de la Tunisie était-il imprévisible ? Oui et non. L'étincelle Bouazizi a provoqué une déflagration dévastatrice parce que le dictateur et son parti n'ont jamais envisagé la possibilité que le peuple tunisien deviendrait un jour un ennemi, une montagne de TNT qui déchiquettera le pouvoir en quelques jours. Si nous analysons les causes de la révolution tunisienne nous parviendrons inévitablement à la conclusion que tous les peuples arabes cumulent les mêmes frustrations et sont habités par la même volonté de chasser les dictateurs, de libérer le pays de dirigeants imposés, d'accéder à la souveraineté citoyenne, de construire un Etat de droit.
Les seuls acteurs qui font semblant de ne pas comprendre, sentir, voir cette évolution sont les dictateurs et les super citoyens qui tirent profit du régime.
Un exemple :
Au lendemain de la marche à Alger du 12 février 2011 nous avons entendu le ministre algérien des affaires étrangères répéter les mêmes âneries qui furent proférées par son homologue égyptien quelques jours avant la destitution de Moubarak. -"L'Algérie n'est pas comme la Tunisie et l'Egypte"-.
Le ministre algérien qui a prononcé béatement ces âneries est devenu tristement célébre au cours de la parodie de procès du scandale du siècle : l'affaire Khalifa Bank. En conclusion de son audition en qualité de témoin il avait déclaré à la présidente du Tribunal :-"je n'étais pas intelligent-".
En vérité il avait eu la diabolique intelligence de faire de l'empire financier de Khalifa un pont aérien et insoupçonnable pour l'évasion des pétrodollars vers les banques suisses, françaises et anglaises qui ont la spécialité de protéger l'argent pillé par les dictateurs, les ministres et les commis d'Etat du Maghreb, du Moyen Orient, d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie.
L'erreur du ministre a été de croire que les journalistes algériens n'avaient pas le courage de remonter jusqu'à lui et de rendre publique son implication directe dand l'affaire Khelifa. Heureusement pour lui que la présidente couchée du Tribunal avait reçu l'ordre de ne condamner que le menu fretin.
Oui, les dirigeants arabes sont vraiment tous les mêmes. Ils sont d'une intelligence diabolique et ils en usent rien que pour faire du mal à leurs pays.
Mahdi Hocine

vendredi 11 février 2011

Moubarak est parti, le monde Arabe verra le soleil

Je n'ai rien à dire,
Je suis heureux
J'ai envie de danser
Les harkis du sionisme tombent l'un après l'autre.
Abou Ghaïta, Omar Souleimane, Hussein Tantawi,
Bourreaux de la Palestine,
de Gaza,
La main dans la main De Sharon,
Pères, Lieberman, Livni, Nétanyahu,
Abdallah le Saoudien
Pour brader les territoires palestiniens
Et le pétrole arabe,
Pour brader la dignité arabe.
Pleure Hussein Barack Obama,
Pleure, pleure et pleure,
Les peuples ont identifié tes harkis.
Pleure Hillary Clinton,
Pleure Pères,
Pleure Livni,
Pleure Liberman,
Pleure Netanyahu,
Moubarak n'est plus là
Pour protéger vos colons
Et le printemps couvrira de roses Gaza
Et les enfants de Gaza tresseront des guirlandes
Pour fleurir El Qods, Jenine, Béthléeme.
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MAHDI HOCINE
11 Février 2011
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Egypte: Que perdra Nicolas Sarkozy

La chute imminente de Hosni Moubarak sera une grande perte pour le fondateur du machin nommé pompeusement Union pour la Méditerranée. Si ce machin n'a pas décollé et n'a aucune chance de décoller c'est en raison des arrières pensées qui a présidé à sa création. Nicolas Sarkozy travaillait en sous main depuis des années en vue de conduire tous les pays arabes à entretenir des relations diplomatiques et commerciales avec le colonialisme sioniste sans attendre le réglement de la question palestinienne dont les négociations sans fin n'ont rien donné aux Arabes dits modérés qui ont fait toutes les concessions imaginables aux sionistes sans contrepartie.
Moubarak n'était pas seulement le vice-président de l'UMP. Il était, avec Omar Souleimane, le bourreau de la résistance palestinienne et le protecteur des colons sionistes dans les territoires occupés.
Ceci pour dire ce qu'il représente pour les prosionistes d'Europe et d'Amérique.

Mahdi Hociine

jeudi 10 février 2011

Algérie: Ce que pense et croit Boutef

Selon des psychologues de réputation universelle et d'une compétence indéniable les hommes d'Etats comme Khadafi, les trois Abdallah (saoudien, jordanien,yéménite), Mohamed VI, El Assad, Bouteflika, Moubarak et consorts se sont barricadés derrière des croyances inébranlables qui découlent de leurs profonds désirs ou de leurs phantasmes de se vouloir des êtres uniques désignés par les divinités pour une mission exceptionnelle sur cette terre.
Nous avons le souvenir vivace d'un George Bush survolté qui se croyait promu par Dieu à la présidence des USA pour faire du Moyen-Orient une terre chrétienne.
Nos dictateurs et nos monarques sans couronne n'ont jamais cessé de proclamer qu'ils détiennent leur légitimité de Dieu et du peuple. C'est bien sûr faux mais ils ont fini par le croire et n'admettent plus que l'on dise que c'est la fraude massive et la cruauté anticitoyenne de l'armée qui les ont incrustés au sommet du pouvoir.
Pour le cas très banal de Bouteflika ce n'est pas pire.
Quand il entend des critiques qui lui déplaisent il pense tout de suite que c'est la presse du secteur privé et partisane qui ment pour vendre du vent et du papier.
Ingrate presse qu'il méprise mais qu'il nourrit au robinet de la manne publicitaire de l'Etat !
Il accuse également quelques intellectuels aigris qui veulent se faire remarquer pour accéder au partage de la rente pétrolière.
Donc tout le monde ment sur les affaires comme :
- Celle de la banque El Khalifa dont les parrains et les bénéficiaires se recrutent dans la faune des cadres de l'Etat, de l'UGTA, de la banque centrale, de la douane, de l'armée, de la PAF que les magistrats couchés n'ont pas convoqués et ne convoqueront que lorsqu'un ordre leur viendra d'en haut.
- Celle de l'honnête Chakib Khellil et de sa bande de ouled h'lal qui ont frauduleusement pompé les pétrodollars de SONATRACH (notre vache nourricière) au profit d'entreprises de copains et de coquins ayant un lien amical, parental, tribal, ventral avec les barons du sérail. Dans cette affaire à facettes multiples le chef de gang, Chakib Khellil, a été tout bonnement autorisé de retourner à son pays d'adoption, l'Amérique, à qui il avait tenté de vendre le Sahara et son pétrole au dinar symbolique.
-Celle des magistrats faussaires, des faux moudjahidine, des faux billets de 200 et 1000 dinars qui débarquent par conteneurs entiers dans les ports algériens, des importateurs qui inondent le marché algérien de faux produits pour pouvoir exporter "légalement" des millards de vrais pétrodollars.
-Celle des émeutes quotidiennes qui éclatent d'une extrémité du pays à l'autre, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest; cette Algérie profonde ou la hogra, l'absence de justice, la bureaucratie, le chômage poussent les citoyens sans piston à la violence contre tous les symboles de l'Etat que d'aucuns accusent de brader la dignité nationale, de dilapider les deniers et les bien publics en semant la pauvreté là où le travail productif assurait l'aisance matérielle et la paix sociale.
-Celle des coûts gonflés au double, voire au triple des normes universelles des gros chantiers: autoroute Est-Ouest, métro, tramway, logements sociaux, équipements urbains, hôpitaux, universités, lycées, collèges, écoles, chemins de fer et autres infrastructures.
-Celle des malades chroniques qui voient leur santé déclinée ou meurent à cause des pénuries cycliques des médicaments pendant que son ami et ministre Ould Abbes lui fredonne dans le creux de l'oreille la douce musique du "tout va bien mon prince bien aimé".
Sur d'autres plans Bouteflika croit fermement:
-Que 84% des Algériens l'adorent et souhaitent le voir demeuré leur président jusqu'à la mort même s'il vivra cent trente deux ans.
-Que la pauvreté en Algérie est une invention des journaux à qui l'ANEP n'achètent pas des pages de publicité.
-Que les jeunes qui chôment en Algérie veulent tous être des officiers de l'armée, de la police ou de la douane. Ils n'ont qu'à apprendre des métiers où l'Algérie souffre d'un gros déficit. C'est donc leur faute.
-Que les manifestants du 12 février 2011 qui réclameront son départ et la fin du régime sont des ennemis du peuple qui sont téléguidés par des puissances étrangères. Ils ne sont qu'une ridicule minorité.
-Que 99,99 % des Algériens approuvent sa bonne gouvernance comme le directeur du FMI Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarkozy, Angéla Merkel et l'empereur Barak Obama qui l'ont félicité plusieurs fois.
-Qu'il a donné du bonheur à 99,9999% du peuple.
En conséquence il estime de son devoir de consacrer les années qui lui reste à vivre au service du peuple qui l'adore.
N'est-ce pas injuste de voir en lui un vulgaire dictateur ?

MAHDI HOCINE
Le 10 janvier 2011

mercredi 9 février 2011

Algérie: Le danger permanent

A quoi joue le président de tous les Algériens ?
S'il projette de lever incessamment l'état d'urgence pourquoi regarde t-il d'un mauvais oeil une marche pacifique organisée par des citoyens avec qui il refuse de dialoguer sincèrement ?
La crainte des terroristes et des casseurs ?
Quelle blague !
Tout le monde devine d'où viendront les casseurs et ce qu'ils feront à fin de fournir un alibi inattaquable aux services de sécurité de réprimer sans pitié les manifestants en les accusant tout simplement d'atteinte aux biens privés et publics Ce qui est leur principale mission. Le FLN, son fils illégitime le RND et le HAMS sont rompus à ce terrible jeu d'allumer des incendies et d'appeler les pompiers. Briser une marche des laisser-pour-comptes, de démocrates indépendant de toute alliance partisane ou d'opposants agrées, quoi de plus facile. Il suffit juste de distribuer l'argent du pétrole, des bâtons et des cocktails molotov à des associations dites "civiles" pour nettoyer la rue.
Le petit peuple contre le petit peuple !
Aussi il faut s'attendre au pire le 12 février.
Voici ce qui nous inquiète en qualité d'observateur et d'acteur à la fois:
Avant 1988 à chaque fois que nous évoquions la nécessité d'organiser des marches pacifiques si nous voulions réveiller le "prince" drogué par ses conseillers et ses courtisans on nous répondait par des signes d'impuissance. Universitaires, ouvriers, cadres moyens, enseignants avouaient leur peur de mourir sans changer quoi que ce soit. Selon eux l'armée assassinerait cinq millions d'Algériens pour sauver le régime qui la dorlotte.
Aprés 1988 la peur de la prison et de la mort a complètement disparu. Le 5 octobre 1988 c'est l'armée qui a tué la peur de la prison et de la mort en tuant et en emprisonnant des dizaines, voire des centaines de manifestants.
D'ailleurs il n'y a pas une semaine qui ne commence ou s'achève sans une émeute à l'intérieur du pays, mobilisant policiers et magistrats pour réprimer les manifestants. La télévision n'en parle jamais parce que sa mission est de maquiller la réalité en continuant de nous faire croire que tout va bien et tout ira de mieux en mieux tant que le FLN, le RND et le HAMS vielleront sur le pays à l'Assemblée Nationale et au Sénat qui contrôlent les activités du gouvernement.
Préparons-nous psychologiquement à un mouvement exceptionnellement dur si le ministère de l'intérieur n'autorisera pas une marche pacifique. Car celui-ci sait que l'interdiction ne sera pas respectée. Il a dressé un plan de riposte. Ce qui mènera à un affrontement où le sang des citoyens coulera et ce sera le déshonneur pour un régime qui s'impose par les armes contre la légalité constitutionnelle.
Alger est en état de siège trois jours avant la marche pacifique.
Mon Dieu, prtéger les justes !

MAHDI HOCINE

Querelle sioniste: Tzipi Livni contre Netanyahu

A en croire Tzipi Livni, ex cheftaine du gouvernement sioniste qui fut sauvée du Tribunal Pénal international par Mahmoud Abbas et Obama, c'est Netanyahu qui a étouffé le processus de paix au Moyen Orient en s'alliant à l'extrémiste Liberman dont les troupes exigent toujours plus de colonies et l'expulsion des arabes (chrétiens et musulmans) de la partie d'El Qods qui fut occupée en I967.
La révolution tunisienne qui a contaminé l'Egypte dont elle menace le régime politique d'extinction va t-elle conduire à la libération du monde Arabe et de la Palestine?
Ce n'est pas impossible. Si Mohamed Hosni Moubarak tombera et entraînera dans sa chute Omar Souleimane les USA ne se risqueront plus de soutenir aveuglement les criminelles combines du trio Pères-Netanyahu-Liberman du fait accompli suivies depuis Camp David: c'est-à-dire faire durer le plus longtemps possible les négociations en profitant de la complicité des USA, de l'Union Eurpéenne et des dictateurs du Moyen Orient dits modérés pour étendre les colonies de peuplement sur les territoires que l'ONU a accordés aux Palestiniens. Ceci à l'effet de rendre irréalisable la création d'un Etat viable comme le demande le successeur de Yasser Arafat.
Tzipi Livni sait de quoi elle parle quand elle dénonce la mauvaise foi du Trio Pères-Liberman-Netanyahu en dirigeant ses critiques acerbes sur le troisième acolyte. Elle n'a pas caché que sans Omar Souleimane et Hosni Moubarak l'Etat sioniste n'aurait eu aucune possibilité de vivre en paix et de neutraliser la résistance armée palestinienne. L'aveu indirect prend toute sa valeur dans la situation actuelle de l'Egypte.
La révolution tunisienne n'a pas eu que cela de positif.
S'ils n'imploseront pas les régimes, égyptien, jordanien, libanais, saoudien, libyen, algérien ne seront plus les instruments actifs de la stratégie américaine dans la monde arabe. Il n'y aura plus de Fouad Siniora qui autorisera l'armée sioniste de raser Beyrouth pour le débarrasser d'un parti d'opposition. Il n'aura plus de rois comme Abdallah qui danseront bras dessus bras dessous avec des criminels de guerre comme Bush et Sarkozy pendant que l'aviation américaine rase Baghdad. Il n'y aura plus de Mahmoud Abbas qui bloquera un procès du Tribunal Pénal International pour protéger des auteurs de crimes contre l'humanité qui ont rasé Gaza en massacrant son peuple au phosphore blanc.
Les choses seront plus magnifiques quand les dictateurs arabes tomberont tous, malgré le soutien des USA et de l'Union Européenne, pour que les peuples puissent se reconstruire dans la paix, la justice, la liberté.

Mahdi Hocine

lundi 7 février 2011

Omar Souleiman, le mauvais Cheval de Barak Obama

Depuis le début du soulevement Barak Obama ne cesse de répéter que les revendications du peuple égyptien sont légitimes. En même temps il a pratiquement remplacé Moubarak par son homme de confiance à qui il a confié la charge d'assurer la transition vers des élections "propres" et "honnêtes" comme en Algérie, en Libye, en Syrie, au Gabon ou en Côte d'Ivoire.
Des élections qui reconduiront le régime avec des visages peu connus par les foules égyptiennes.
En quoi, dans ces conditions, Barak Obama a t-il respecté les revendications de la place de la Libération s'il oeuvre en coulisse à sauver le régime honni ? Il a pourtant pris note que les manifestants ne veulent ni de Omar Souleimane ni de l'ingérence US.
Malgré les tueries, la répression invisible mais bien réelle, les enlèvements et les disparations, la jeunesse campe sur ses positions: pas de dialogue , pas de négociation avant le départ de Moubarak.
Quant à l'option de Souleimane elle se précise: gagner du temps, l'usure. Plus les jours passent moins la manifestation intéressera les chaînes TV occidentales. Car la couverture en direct de la révolution gène considérablement les services de sécurité dans le"nettoyage" des rues. Les journalistes étrangers sauvagement agressés, battus à mort, délestés de leurs caméras c'est une tactique éprouvée par toutes les dictatures du Moyen Orient pour isoler les manifestants du monde avant de les massacrer.
A huis-clos.
Obama connait parfaitement cette tactique infaillible. Apparemment il la cautionne puisqu'il a placé à la commande de la période de transition le plus célèbre et le plus cruel bourreau de la démocratie au Moyen Orient, Omar Souleimane.
Il est puéril de croire que la main armée de la dictature ouvrira l'Egypte à la démocratie.

Mahdi Hocine

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Egypte: Les imams saoudiens s'impliquent pour sauver Moubarak

Férocement opposée aux jeunes manifestants de la place de la Libération en Egypte c'est l'Arabie saoudite officielle qui détient la palme de la brosse à reluire (la chita en dialecte arabe). Cela avait commencé par le monarque empaillé Abdallah qui, après avoir offert gîte et couvert au dictateur tunisien déchu, a lancé un pressant appel à l'administration américaine de sauver le régime de Moubarek. C'est, à une virgule près, le même cri de détresse du couple d'assassins Pères-Nétanyahu adressé a Sarkozy, Merkel et Obama dès le premier jour de la révolution. Et ce n'est pas une coïncidence. Les harkis du Pentagone sont aux abois. Ils craignent d'être abandonnés comme de vielles chaussettes usées après de longues décennies de loyaux services. Le souvenir du Chah d'Iran les torture nuit et jour. Ils croient Obama capable de s'allier aux islamistes pour peu que ceux-ci prennent l'engagement de ne pas réviser brutalement les accords égyptiens avec la puissance coloniale sioniste.
Hier un imam du monarque empaillé Abdallah n'a pas hésité de tronquer le Coran en jetant l'anathème su les manifestants, les accusant de provoquer à la fitna entre le peuple égyptien et son raïs qu'il aime depuis trente ans.
Pas moins.
Une fitna signifie la discorde, la haine, le rejet.
Or le Coran est limpide sur ce sujet: un dictateur et un mauvais dirigeant sont à combattre par tous les citoyens et par tous les moyens.
L'imam du monarque empaillé a inversé le sens des recommandations du livre sacré.
Traditionnellement en Arabie Saoudite les imams appellent le peuple à adorer sans retenue le roi quoi qu'il fasse parce qu'il détiendrait son pouvoir de Dieu.

Mahdi Hocine

dimanche 6 février 2011

Les généraux égyptiens payés par le Pentagone

L'armée commence à durcir sa position à l'égard des manifestants qui occupent pacifiquement la place de la libération. Ce matin les soldats ont interdit l'accès de la place à des centaines de jeunes. Le maréchal Hussein Tantaoui comme Omar Souleimane auraient décidé, sur ordre de Barak Obama, de ne pas brusquer le départ de Moubarak. Or les jeunes manifestants n'ont qu'une exigence: son départ et celui de tous ses hommes, en premier lieu son homme de confiance Omar Souleimane sur lequel Washington compte beaucoup pour sauver le régime. Nous savons que l'armée égyptienne est équipée, financée et chouchoutée par le Pentagone parce qu'elle un solide rempart de protection pour le colonialisme sioniste en Palestine. Si le régime tombera l'Amérique sera contrainte de ne plus soutenir la stratégie du pire suivie par le couple criminel Pères-Nétanyahu. L'armée égyptienne pourra t-elle se passer des deux milliards de dolars que le Congrès Américain menace de lui retirer si elle ne contrôlera plus la scène politique en Egypte.

MAHDI HOCINE

samedi 5 février 2011

Egypte: La main de l'étranger ?

Dans toutes les républiques dites "démocratiques et populaires" où les dictateurs sont soit imposés soit soutenus par des grandes puissances étrangères le langage ne varie pas. Une habitude bien enracinée: dès que des citoyens manifestent leur mécontentement dans la rue ils sont accusés d'être manipulés par des puissances étrangères. Ce qui revient à dire que ces dernières se partageraient les tâches sordides de déstabiliser directement ou indirectement nos pays. Les unes se positionnant aux côtés des dictateurs, les autres du côté des citoyens. Très souvent la même puissance jouant sur les deux tableaux, à la fois pyromane et pompier. L'important pour elle serait de provoquer l'instabilité qui empêcherait aux patriotes sincères de construire le pays dans le sens noble du terme.
Cela s'est souvent passé entre le Maghreb et la France.
Citons la Tunisie: presque tous les intellectuels et les opposants politiques qui furent persécutés par Bourguiba et Ben Ali s'étaient réfugiés dans le giron de l'ancienne puissance coloniale qui, en même, entretenait des relations plus que privilégiées avec les dictateurs.
La France a le même comportement envers le Maroc, l'Algérie, le Liban, le Tchad, le Gabon, le Niger, la Côte d'Ivoire etc. Sauf que souvent elle contribue ouvertement à l'élimination physique des opposants qui présentent un réel danger pour les dictateurs. En ce sens l'odieux assassinat de Mehdi Ben Barka est la meilleure illustration d'une puissance occidentale foncièrement démocratique à l'intérieur de ses frontières qui joue sur les deux tableaux. Le ministre marocain de l'intérieur, Oufkir, s'était personnellement déplacé en France pour superviser ou participer directement à l'assassinat de Ben Barka. Les services français de sécurité avaient préparé son voyage de A à Z avec une extraordinaire minutie. Le commanditaiire de l'opération était le roi Hassan II au vu et au su du quai d'Orsay et de l'Elysée. Mais jamais les relations franco-marocaines ne se sont mieux portées.
Dans le cas de l'Egypte nous avons vu avec quelle énergie le couple Pères-Nétanyahu s'est démené auprès de Sarkozy et de Hussein Barak Obama pour sauver le régime de Hosni Moubarek ou sacrifier celui-ci en le remplaçant par Omar Souleimane, Amr Moussa, El Baradaeï. Nous avons vu également comment l'Union Eurpéenne avait temporisé dans le même but de sauver le régime égyptien quitte à sacrifier le président actuel. N'était-ce la pression des médias et de l'opinion aurait-elle durci le ton dans une résolution commune des 27 pays de l'UE. contre la répression et l'agression des journalistes étrangers.
La main de l'étranger est donc visible.
Alors, pourquoi Mohamed Hosni Moubarak et Omar Souleimane dénoncent-ils la main étrangère qui manipulerait les manifestants et se taisent sur l'ingérence flagrante du couple Pères-Nétanyahu qui demande à ses amis occidentaux de sauver le régime égyptien ?
Traditionnellement tous les mouvements massifs des citoyens sont ciblés par la récupération. Personne n'y peut rien contre.
Mais quand un dictateur travaille au profit de puissances étrangères contre les intérêts de sa nation en accusant l'opposition de haute trahison, que faut-il penser ?

Mahdi Hocine

vendredi 4 février 2011

L'arnaque de Hussein Barak Obama

Plus de 300 morts, des centaines de blessés parmi les manifestants pacifiques. Onze jours de révolte qui en profitera ? Derrière le dos de la jeunesse des détrousseurs de cadavres se lancent dans la course au pouvoir. En coulisse Hussein Barak Obama a tissé un réseau de contact à l'effet d'amener les responsables des partis reconnus officiellement et Elbaradaeï à un compromis visant la sauvegarde de l'ossature du régime égyptien sans le PND et Moubarak.
Le dictateur est tombé, vive la dictature !
Naturellement Hussein Barak Obama a exclu les partis islamistes de ce premier tour des contacts. C'est une force que personne ne peut écarter d'une coalition gouvernementale qui aura la tâche d'organiser des élections libres. Mais elle inspire les pires craintes à l'administration américaine en raison de son projet de réviser les accords avec le régime sioniste qui a fait de l'Egypte un protecteur des colons juifs en Palestine occupée. Ni El Baradaei ni l'opposition officielle n'ont dans leurs agendas un tel projet. Un réglement équitable du problème palestinien ne les intéresse pas pour l'instant. Moubarak était un soldat américain au sens propre comme au sens figuré. Il travaillait scrupuleusement pour la consolidation des acquis sionistes après 1967. Omar Souleimane était son agent de liaison et son exécutant des basses besognes. Celui-ci avait cassé la résistance palestinienne pour priver Mahmoud Abbas d'un instrument de pression qui lui aurait permis d'arracher d'importantes concessions aux hordes sionistes: démantèlement des colonies à l'intérieur des frontières de 1967 et le retour des réfugiés. Ce que refuse Washington aux Palestiniens du fait que l'AIPAC possède les moyens de dégommer les présidents américains qui se détournent de cette voie.
Apparemment Hussein Barak Obama a convaincu les barons de l'armée égyptienne de forcer Mohamed Hosni Moubarak au départ en leur garatissant la sauvegarde de leurs biens en Europe et en Amérique. Tout le monde sait que la majorité des généraux de l'armée égyptienne sont des milliardaires qui ne font pas mystère de leurs magouilles financières.

Mahdi Hocine

Hillary Clinton taisez-vous !

Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner, car Mohamed Hosni Moubarak, Omar Souleimane et les cadres du PND sont vos harkis depuis la haute trahison de Anouar Sadate à Camp David.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner car vous n'avez jamais voulu d'une transition politique propre au Moyen Orient.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arretez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner car depuis trente ans vous avez autorisé, en toute connaissance de cause, Hosni Moubarak et Omar Souleimane d'assassiner, d'exiler et d'embastiller leurs opposants qui sont en capacité de changer pacifiquement le régime égyptien, en ayant uniquement recours au verdict des urnes au cas où il y aurait un vote honnête contrôlé par des institutions juridiques nationales et internationales indépendantes.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner car vous avez toujours contribué à étouffer les voix qui s'élèvent contre les dictateurs qui vampirisent le Tiers-Monde, de Mobotu à Moubarak en passant par Pinochet, du Zaïre au Maroc en passant en passant par l'Argentine.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner. Ne prenez pas l'opinion américaine et mondiale pour plus idiote qu'elle ne peut l'être. Mais surtout cessez vos odieuses hypocrisies. Il n'y a plus sur terre des pauvres bougres qui soit diminués mentalement au point de prendre au sérieux vos simmagrés.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Vous participez en pleine conscience à un gouvernement d'assassins qui sèment le malheur d'un bout à l'autre de la planète pour se prouver à eux-mêmes qu'ils sont les plus forts et les plus intelligents.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner car les USA ne sont pas à leur première forfaiture ni à leur dernière. Ils ont toujours bloqué les chances objectives des peuples de se libérer des dictateurs qui s'empiffrent à vos râteliers. Pas seulement au Moyen Orient mais aussi en Amérique latine, en Asie et au Maghreb. Là où vous exploitez les richesses naturelles tout en contrôlant les carrefours des 5 continents.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner. Regardez autour de vous attentivement. Le Moyen Orient, comme l'Amérique Latin et l'Asie, était votre chose. Avant les crimes flagrants de George Walker Bush vous pouviez vous y comporter en conquérants invincibles, dans certaines régions vous étiez même supportés comme une maladie incurables. Ce n'est plus le cas. La situation a totalement changé.
Vous devez l'admettre ou dormir sur vos déjections, bon gré mal gré.
Les peuples étaient fatalistes. Mais depuis la destruction de l'Irak par vos avions sans raison valable et sur un simple mensonge ils voient en vous des hordes barbares. En se révoltant massivement contre les dictateurs qui s'empiffrent à vos râteliers c'est à vous qu'ils s'adressent. Ils vous demandent de retirer vos harkis du Liban, de la Jordanie, de la Palestine, de l'Arabie Saoudite, du Kowet,de l'Algérie, du Golfe persique, du Maroc.
Ecoutez-les.
Il n'y aura plus de transition pacifique dans tous les pays du Tiers-Monde où les dictateurs sont vos "amis". A cause de votre entêtement à vous inventer des ennemis imaginaires.
S'il y a eu des dizaines de milliers d'opposants assassinés et exilés au Moyen Orient c'est parce que vous vous êtes toujours opposés (les USA quand j'écris "vous") au libre choix des peuples.
Vous avez assassiné Salvatore Allendé, vous avez affamé le peuple Palestiniens parce que les résultats d'élections honnêtes ne répondaient pas à vos voeux. Vous soutenez les fraudes massives de vos "amis";, vous encouragez les assassinats politiques qui ciblent vos "ennemis". Depuiq les génocides de George Bush en Irak, au Liban en 2006, à Gaza en 2009, les vrais démocrates du Tiers-Monde et d'Europe vous regardent en tant que cause principale de la dictature, de la mauvaise gouvernance, des malheurs et de la pauvreté du Tiers-Monde.
Taisez-vous Hillary Clinton !
Arrêtez de jouer la comédie. Le temps des manipulations médiatiques qui couvrent les négociations secrètes dans les bureaux calfeutrés des chancelleries est fini.
Désormais les USA sont nus.
Quand vous appelez à punir le pouvoir égyptien à punir les agresseurs des manifestants pacifiques de la place de la Libération au Caire, de qui parlez-vou ?
Des exécutants des basses besognes ?
Des commanditaires ?
Primo: les exécutants des basses besognes ont agi sans cagoule face aux caméras du monde entier, à dos de cheval et à dos de chameaux.. Rien n'est plus visible dans une foule qu'un agresseur à dos de chameaux.
Secondo: les commanditaires sont Omar Souleimane et son entourage. Le gouvernement dont vous avez applaudi la désignation est forcément coupable. Que vous le vouliez ou non car l'armée a laisser les agresseurs envahir la place de la Libération sans les fouiller.
Alors?
Taisez-vous Hillary Clinton !
Ayez la décence de ne pas pleurer des jeunes manifestants pacifiques que vous avez fait assassiner. Des jeunes qui sont morts à cause de votre politique néocoloniale au Moyen Orient.
Gardez vos larmes pour demain car rien ne pourra arrêter le TGV de la démocratie dans le monde Arabe.
Malgré vous et contre vos projets de faire de nous des tubes digestifs et des sous-hommes.
Malgré vous et contre votre stratégie d'oppression, de massacres, de pillage dans un Tiers-Monde qui ne veut plus tendre la main à des affameurs de votre espèce.

MAHDI HOCINE

mercredi 2 février 2011

Le Caire: un brasier à l'honneur de Moubarek !

Il l'a dit, il l'a fait. C'est moi ou le chaos. Il a brûlé le Caire pour inciter l'armée A vider les rues des manifestants. Le petit peuple s'entre déchire. Pro régime contre anti Moubarak. Lui, il est bien au chaud. Ses nervis, son parti, ses milices, son argent Lui ont offert Une contre manifestation violente, Comme il le souhaitait. Nous l'avons dit, il compte sur ses amis A Paris, en Allemagne, En Amérique et à Tel Aviv. Ils lui pardonneront S'il reprendra le pouvoir en main. Ils le jetteront au bûcher s'il tombera. Le Caire est un brasier En l'honneur du dictateur Pour sauver le dictateur Pour assassiner tous les rêves de liberté. Mahdi Hocine

3 février 2005: la mémoire confisquée !

Un jour bien triste ce 3 février 2005. Des nostalgiques de la coloniale ont craché sur la mémoire de nos martyrs et sur notre histoire. Qui en parle aujourd'hui en Algérie où une autre forfaiture s'est ajoutée à la première.

Un bref rappel:

En campagne pré-électorale Sarkozy fait voté une loi décrétant que le colonialisme a été positif en Algérie. Cinq ans après 120 députés algériens déposent une loi criminalisant le système colonial. Ce texte est remis à la présidence de l'Assemblée Nationale, puis au chef du gouvernement. Depuis personne n'en parle.

Fin 2010 monsieur Arnaud Montebourg, candidat potentiel à la succession de Sarkozy révèle dans une émission télé que le président de l'Assemblée Nationale, le coopté Abdelaziz Ziari lui avait donné l'assurance que la loi criminalisant le colonialisme n'a pas une seule chance d'être

débattue au Palais Zighout Youcef.

Pourquoi ?

Nous avons essayé d'approcher Abdellaziz Ziari dans son beau palais et dans sa somptueuse demeure. Sans succès. A chaque fois on nous expliquait les motifs boursouflés pour lesquels il n'avait pas le temps de nous recevoir: des réunions marathon pour régler définitivement les gros problèmes du chômage, de la harga, des hôpitaux mouroirs, de la pénurie de médicaments, de la spéculation, de la fuite des cerveaux et des capitaux, de notre dépendance alimentaire, de la justice qui ne prend dans ses filets que les centièmes couteaux en laissant filer les grosses pointure genre Khalifa, Khelil, Sidi Said et j'en passe.

Accuser le seul Abdelaziz Ziari de cette forfaiture serait facile.

Le premier ministre avait bloqué le dossier à son niveau, pourquoi ?

Sachant que Ahmed Ouyahia n'aime pas discuter de choses sérieuses avec les intellectuels, les journalistes, les citoyens algériens, nous n'avons pas jugé utile de courir après une audience qu'il ne daignera pas nous accorder. Il n'aime que les questions sur mesure, confectionnées pour mettre en valeur sa super intelligence, sa super bonne gouvernance.

En outre, nous le disons avec une totale franchise, nous n'avons pas pensé une seule seconde à rencontrer ni le ministre des anciens moudjahidine ni le président de ONM*. Ils étaient restés de marbre sur un dossier qui porte directement atteinte à leur honneur (en ont-ils ?): le dossier des faux moudjahidine dont le nombre reconnu par le ministre des AM s'élève à 10.000. Pour notre part nous estimons ce chiffre ridiculement bas. L'ONM est contrôlée par le pouvoir. En plus elle est associée au partage de la rente pétrolière. Par conséquent elle reçoit ses ordres d'en haut où des centres de décision l'actionnent au besoin, lui dictent ce qu'elle doit dire et faire tout en l'arrosant généreusement: fortes subventions, augmentations régulières des pensions, privilèges et avantages exorbitants pour les gradés etc.

Faut-il croire croire une folle rumeur qui circule de ci de là ?

Cette rumeur laisse entendre que Sarkozy aurait menacé de déclassifier des archives compromettantes de la guerre de libération. Ce qui aurait conduit Abdelaziz Ziari de lancer sa petite phrase à monsieur Montebourg pour rassurer les nostaligues de l'Algérie française.

Pour qui seront compromettantes les archives secrêtes que Sarkozy aurait menacé de rendre publiques.

Abdelaziz Ziari aura t-il le courage politique de démentir les affirmations de monsieur Montebourg ?

Nous pensons qu'il s'estime au dessus des citoyens, donc nullement tenu de parler à des citoyens qui ne lui ont pas donné mandat pour les représenter.



Mahdi Hocine

*)ONM: organisation nationale des moudjahidine.

Moubarek-Nétanyahu-Obama: la dernière cartouche ?

Trois cents morts en une semaine de manifestation pacifique. Le chiffre est communiqué par l'ONU.
Ce n'est pas suffisant pour le pharaon en papier pelure, création diabolique du sioniste Henry Kissinger. Celui-ci était l'équivalent d'un ministre des affaires étrangères aux USA quand il avait annoncé triomphalement que la plus grande nation arabe, l'Egypte, n'était plus qu'un cadavre en décomposition. Il jubilait car c'était la plus belle conquête des Amércains contre l'Union Soviétique au Moyen Orient. Anouar Sadate, Mohamed Hosni Moubarek et les rois de l'Arabie Saoudite avaient ouvert le monde Arabe aux exterminateurs du Peuple Palestinien. Ils avaient divisé la Ligue arabe en trois ou quatre clans, entre modérés qui ne voient en la question palestinienne qu'un problème de réfugies politiques à nourrir par l'intermédiaire d'organisations de l'ONU d'un côté et de l'autre côté les extrémistes pour qui l'indépendance de la Palestine est un devoir.
Comme la Ligue arabe était une invention d'une grande puissance coloniale, la Grande Bretagne, elle n'a jamais rien fait de bon pour les peuples Arabes.
L'on comprend mieux pourquoi Pères et Nétanyahu n'arrêtent pas de presser Obama et les dirigeants européens de ne pas abandonner Moubarak et les hommes forts de son régime comme Omar Souleimane qui assure la sécurité des colonies sionistes. Le syndrome du Chah d"Iran et de Zine el Abidine Ben Ali empêche les émules du Grand Israêl de dormir en Paix. Parmi cette engence Sarkozy, Hillary Cliton, Angéla Merkel, Obama qui ont perdu leur crédibilité auprès de l'opinion mondiale.
L'on comprend mieux pourquoi Moubarak méprise les millions d'Egyptiens qui sont sortis le 31 janvier 2011 pour lui dire de partir avec son vice-président, son gouvernement, ses députés, ses sénateurs, ses milices et ses bureaucrates. La promesse de ne pas présenter sa candidature en septembre prochain n'a pas amusé la galerie car elle lui avait été dictée par l'envoyé spécial de Barak Obama pour apaiser la rue.
Est-ce la dernière cartouche de Barak Obama pour sauver le régime égyptien dont la nouvelle tête, Omar Souleimane, est un "ami" sûr du Pentagone et d'Israêl ?
Des Américains commencent à se lasser du jeu de Washington qui peut provoquer d'autres morts parmi les manifestants pacifiques.
Pourquoi Obama veut-il à tout pris d'une transition conduite par Omar Souleimane sous la présidence symbolique de Moubarak ?
Où a-t-on vu des serviteurs d'une féroce dictature organiser des élections propres et honnêtes ?
Obama doit revoir la stratégie américaine au Moyen Orient. Le soutien des dictateurs et de la colonisation de Palestine est ce qui exacerbe la haine contre les USA dans le monde.

Mahdi Hocinne

mardi 1 février 2011

qui a peur de la démocratie au Moyen Orient ?

La question est bête mais il faut la poser même si la réponse est une évidence. Si vous comptez les points de presse de Washington, de Paris et de Netanyahu vous aurez les raisons de cette peur. Si vous comptez les appels téléphoniques entre Obama, Péres, Sarkozy et Moubarek vous aurez tous les éléments d'analyse qui vous donneront l'inévitable conclusion que la tête de Moubarek compte moins que la sauvegarde de son régime pour prévenir la contamination de l'Arabie Saoudite, la Jordanie et le golfe persique dont dépend la sécurité des colonies sionistes et l'approvisionnement en énergie de Tel Aviv. D'ailleurs Pères et Nétanyahu, qui s'opposent à la création d'un Etat Palestinien souverain dans les frontières de 1967, n'arrêtent pas d'appeler Obama et Sarkozy de sauver le régime égyptien. Ceux-ci ont répondu avec célérité en forçant Moubarak de nommer un ami de l'Etat sioniste au poste de vice-président. Un homme que rejette les manifestants..

MAHDI HOCINE

dimanche 30 janvier 2011

L'ingérence américaine se précise

Désireuse de devancer les évènements Washington durcit le ton. Après avoir placé Omar Souleimane, un ami sûr de l'Etat Sioniste, au poste de vice-président elle relance l'idée d'élections propres et honnêtes. Hillary Clinton insiste sur le droit des égyptiens à manifester et ordonne aux autorités égyptiennes de respecter les droits de l'homme. De retour du Pentagone le général Hussein Tantaoui digère mal son demi échec. Il s'était rendu aux USA avec un message de Moubarak suppliant le Pentagone de lui laisser le temps de reprendre la main. Mais les revendications de la rue ont poussé Obama à sacrifier son ami Moubarak pour ne pas tout perdre en Egypte. Tant que des hommes comme Omar Souleimane et Hussein Tantaoui resteront au pouvoir la sécurité de l'Etat Sioniste sera assurée. La Maison Blanche en est arrivée au point de se contenter du minimum. Elle n'a plus que le souci de ne pas paraître défendre un dictateur contre la jeunesse égyptienne.
A présent que Omar Souleimane a prêté serment personne ne s'étonnera du départ de Moubarak.
Cela ressemble à un coup d'Etat en douceur contrôlé par le Pentagone.

Qu'est-ce qui fait courir Barak Obama ?

A la Maison Blanche une cellule de crise suit minute par minute l'évolution de la situation en Egypte. Le sort de Hosni Moubarek l'inquiète au plus haut point. Obama, Hillary Clinton, Sarkozy, Pères et l'AIPAC ont perdu en moins d'une semaine deux bons serviteurs, Saad Harriri et Zine el Abidine Ben Ali. Mais Moubarek c'est la grosse mécanique sur laquelle repose le système néocolonial au Moyen Orient et la survie de l'apartheid en Palestine. Comment lui trouver un remplaçant en quelques jours, voire en quelques heures tant les choses vont vite au Caire ? C'est la question qui torture l'équipe Obama. Il sera impossible de dénicher un assassin de son gabarit pour contenir les peuples arabes qui n'ont pas digéré encore le génocide de Gaza perpétré avec la complicité de presque tous les dirigeants arabes.
Que faut-il faire contre des millions de jeunes pour qui la vie sous le régime Moubarek est pire que la mort ?
Des jeunes près à tout comme les Tunisiens.
Des kamikazes en puissance !
Il y a quelque chose d'anormal et d'inadmissible pour une grande puissance: les fins observateurs de la CIA, du Mossad et des services français n'ont rien vu venir. Le sursaut d'honneur des Tunisiens et des Egyptiens n'était prévisible par aucun expert. C'est un emballement de l'histoire qu'aucune force ne sera en mesure de contenir.
"- Quand un peuple décide de vivre libre le destin ne se mettra pas à travers son chemin...". C'est le beau poème qui a surchauffé les foules en Tunisie.
Au lieu de mettre en catasptrophe sur pied une cellule de crises pour tenter de sauver le régime égyptien même en sacrifiant Moubarek et sa famille, Barak Obama et ses alliés devraient réfléchir à revoir leur stratégie néocoloniale qui écrase les peuples du Tiers-Monde.
Un partenaire sera toujours mieux qu'un ennemi qu'on exploite par la force sécuritaire et la puissance des armes.
C'est la lecçon à retenir de la chute en cascade de Ben Ali, de Saad Harriri et, peut-être de Moubarek.
En attendant les suivants.

MAHDI HOCINE

Les harkis de Washington main dans la main !

Le monarque empaillé de l'Arabie Saoudi Abdchitane (esclave du diable) encourage vivement Hosni Moubarek de ne pas céder aux clameurs de la rue qui exigent son départ.
Ne rions pas !
Rien n'est plus logique que les deux plus efficaces harkis de Washington au Moyen Orient se serrent les coudes. La déchéance de l'un n'entraînera pas fatalement celle de l'autre mais le risque n'en est pas moins grand. Ce sont les régimes de Moubarek et de Abdchitane (totalement dépendant du Pentagone) qui ont fait de l'occupation de la Palestine un simple problème de réfugiés. Ce sont eux qui ont fait de la Ligue Arabe (une invention des anglais) une coquille vide où nos Zouama se réunissent pour s'insulter comme de vulgaires chiffonniers à cause d'un regard mal interprété.
Ni Hosni Moubarek ni Abdchitane n'aiment leurs concitoyens et ceux-ci les vomissent comme tous les peuples opprimés vomissent les usurpateurs. Mais les deux dictateurs ont peur de l'effet "dominos" qui a pris son départ en Tunisie et a contaminé l'Algérie, le Yémen, la Jordanie, la Syrie, la Libye.
Obama et Sarkozy se trompent lourdement s'ils continuent de penser que c'est uniquement la famine qui provoque le mécontentement des foules arabes.
Les peuples arabes et africains aspirent à la démocratie parce que Nicolas Sarkozy, Shimon Pères et Hussein Barak Obama souhaient les voir croupir éternellement sous la botte d'une dictature sanguinaire.
Posons une question stupide: pourquoi des démocrates comme Sarkozy et Obama, des champions autopraclamés de la légalité constitutionnelle, ne veulent pas que les peuples du Maghreb, du Moyen Orient et d'Afrique accèdent à a souveraineté citoyenne? Comment une nation peut-elle jouir de son indépendance et se reconstruire si elle est dirigée par des gangsters qui sont armés et diplomatiquement soutenus par les anciennes puissances coloniales et l''Etat voyou US ?

samedi 29 janvier 2011

Un troisième coup d'Etat en Tunisie ?

Mohamed Gannouchi a de la suite dans les idées. Vider le gouvernement de transition des ministres de Zine el Abidine Ben Ali était faisable à condition qu'il conservera son poste de chef. Ainsi il croit pouvoir effacer des mémoires des manifestants ses premières tentatives de putsch perpétrés en douceur dès la fuite du dictateur.
N'avait-il pas prétendu que le départ de Ben Ali était temporaire et que la Constitution tunisienne dans son article 56 le place en situation d'assumer la fonction présidentielle jusqu'à nouvel ordre ? La réaction instantanée de juristes a avorté le premier coup d'Etat. Mais Mohamed Ghanouchi ne se décourage pas puisque les services de sécurité de Ben Ali continuent de frapper les manifestants.r
Rassurons-nous les révoltés tunisiens ne sont pas amnésiques. Ils n'envisagent pas de quitter les rues tant qu'un seul ministre de Ben Ali aura une responsabilité dans le premier gouvernement de transition.
On ne fait pas du neuf avec des caciques du RCD. Les manifestants réclament le départ du cacique Gannouchi pour que la révolution achève sa première étape.
L'opposition soutiendra t-elle cette revendication légitime ?

Un troisième coup d'Etat en Tunisie ?

Décidemment Mohamed Ghannouchi a de la suite dans les idées et continue de mépriser les citoyens en révolution. En vidant le gouvernement de transition des nervis de Zine el Abidine Ben Ali il a essayé d'effacer des mémoires ses deux premiers coups d'Etat perpétrés en douceur au lendemain de la fuite de son patron. N'avait-il pas prétendu que le départ du dictateur était temporaire et que la Constitution tunisienne le place en situation d'assumer les fonctions présidentielles?

Rassurons-nous. Les citoyens tunisiens ne sont pas amnésiques. Ils ont le fichier de tous les caciques. Ils ne quitteront pas la rue tant qu'un symbole de la dictature commandera le gouvernement de transition.

On ne fait pas du neuf avec des torchons usés.


MAHDI HOCINE

Moubarek au garde-à-vous !

Après quatre jours d'affrontement, 20 morts, plus de 1000 blessés et près de 11.000 citoyens entre l'incarcération arbitraire et la bastonnade, le commandeur des assassins est enfin sorti de son trou. Tard dans la nuit il est apparu sur les écrans tv. pour dire aux manifestants qu'ils ne les écoutera pas. A travers eux il a lancé un message a Peres et à Obama leur disant que jusqu'à la mort il restera le fidèle harki du néo colonialisme US. au Moyen Orient s'il continueront de le soutenir. La veille il avait chargé l'un de ses généraux de se rendre à Washigton pour supplier son ami Obama de ne pas l'abandonner comme Ben Ali. Ce qui explique son discours qui reprend uniquement des promesses éléctoralistes ressassées des centaines de fois mais qu'il n'a jamais respectées.
Il faut croire que l'implication de nature mafieuse d'un bon nombre de ses généraux dans la spéculation financière lui garantit que son maintien au pouvoir intéressent Peres, Netanyahu, Sarkozy et Obama autant que des hauts gradés de son armée. Alors il surfe sur cette vague de sympathie intéressée. Or, en politique toutes les relations sont bâties sur les convergences d'intérêts très éloignés des aspirations des électeurs.
Pour quelle raison croyez-vous que Péres, Netanyahu, Sarkozyet Obama préfèrent que les peuples arabes soient éternellement écrasés par des dictateurs ? Ils l'ont dit et redit sans pudeur. Faites le petit effort de relire leurs discours

mercredi 26 janvier 2011

Les banques d'Europe et US, expertes en recèle !

Quel est le dictateur du Tiers-Monde post ou néo colonial qui n'a pas pompé les fonds du trésor public de son pays pour les placer dans les coffres des banques d'Europe et des USA. mais aussi en les investissants dans les biens mobiliers, immobiliers, des bons de trésor, des produits de la spéculation financière ou des matières pérennes comme l'or. De ce fait les banques se rendent en toute conscience coupables d'un délit du grand banditisme: recèle, complicité de pillage et de détournement des deniers publics sans être mises à l'index par les institutions judiciaires.
Des dizaines de dictateurs, des centaines de ministres et des milliers de hauts commis des Etats du Tiers-Monde transfèrent tranquillement des butins faramineux en Europe et aux USA. en prévision d'une déchéance. Une fois écartés du pouvoir ils s'installent tous en Occident où ils possèdent de quoi faire vivre confortablement plusieurs générations de leurs proches.
Bien entendu le déal est strictement entre les plus hautes sphères dirigeantes du pays d'accueil et les fugitifs. Les relations entre les deux parties sont similaires à un contrat de travail liant un employeur à ses agents, pour ne pas dire similaires à celles d'un chef de gang à l'égard de ses hommes de main "grillés" qui doivent être mis au vert pour garantir la sécurité de la bande.
Grâce à Wikiliks les petits peuples qui méprisés par les dirigeants de l'Occident civilisé connaissent désormais la cause réelle de leur grande misère et ce qui se trame dans les chancelleries des pays riches sur leur dos. Là où nos increvables "zouâma"* sont considérés comme des truands de bas étage.
Grâce à Wikileaks les peuples affamés et privés de liberté (de toutes les libertés) savent pourquoi et de quelle manière les puissances nécoloniales et ultralibérales utilisent les potentats du Tiers-Monde. Ce n'est que pour pertétuer le pompage à vil prix de nos richesses naturelles qui sont indispensables à leur prospérité. Le marché de dupes est basé sur le tout sécuritaire, le tout répressif. Du côté des puissances dites démocratiques notons la fourniture des armes, la formation des corps spéciaux de sécurité, l'équipement de l'armée, l'assistance technique, le soutien diplomatique et financier, la protection rapprochée. En contrepartie nos pentotats bien aimés, élus à plus de 8O%, sont tenus de veiller H.24 sur les "intérêts" des puissances "amies" et assurer les meilleurs conditions de séjour et de travail aux multionales qui exploitent à outrance nos précieuses matières premières.
Bien entendu, le gros perdant de ce déal c'est le citoyen lamba.
Celui-ci trinque quadriblement: chômage, habitat primitif, protection sociale et sanitaire nulle, dernier degré de la pauvreté, mendicité et prostitution à grande échelle, exploitation de l'enfance...Avec en sus l'interdiction de réver et de revendiquer un minimum d'amélioration des conditions de vie.
Pendant 23 ans Zine El Abidine Ben Ali a été, avec Moubark et le monarque saoudien, le chouchou de l'Elysée, de Washigton et du FMI qui affament le Tiers-Monde. Jusqu'à la dernière seconde de son règne sanguinaire Obama et Sarkozy sont restés à ses côtés, méprisant comme toujours les aspirations à la démocratie des peuples maghrébins et arabes. S'il avait assassiné cent mille ou cinq cents mille manifestants ils n'y auraient vu aucun mal. Bien au contraire. D'où la proposition de Michèle Alliot Marie, ministre française des affaires étrangères de l'aider à "maitiser" les manifestations. Mais à la minute où il avait levé le drapeau blanc ni Obama ni Sarkozy n'ont daigné lui tendre la main. C'est le remake de l'épisode du chah d'Iran: un zélè et fidèle "ami" de l'Occident civilisé, protecteur infaillible des intérêts US. au Moyen Orient à l'époque où le monde était divisé en deux pools (est-ouest) par une guerre froide entre américains et soviétiques pour le contrôle de la planète. Aucune puissance occidentale n'avait eu de reconnaissance pour "services rendus". Le pauvre Chah avait achevé son parcours royal en chien errant. Finalement c'est un dictateur comme lui qui lui offrira le gîte.
Ce sera toujours ainsi.
Les dictateurs du Tiers-Monde seront honorés publiquement par leurs "pairs" occidentaux (leurs patrons, selon nous) tant qu'ils conserveront le pouvoir. Mais gare à la chute! Les grands de ce monde ne fonctionnent pas au sentiment. Ils ne s'encombrent pas des harkis défaillants. Dès que ceux-ci tombent à terre leurs "amis" occidentaux leur passent sur le corps et essayent d'acheter les successeurs sans état d'âme.
Nous avons le sentiment que les publications de Wikiliks ont sérieusement compliqué la vie de nos potentats en cavale. Un signe révélateur dont nous devons tenir compte: la France et la Suisse n'avaient jamais annoncé le gèle des avoirs et la confiscation des biens des dictateurs au lendemain de leur fuite. Rédha Pahlawi, Pinochet, Marcos, Duvalier, Bokassa, les centaines de ministres et les milliers de hauts responsables n'avaient pas subi ces mesures qui figurent dans le code pénal des pays civilisés.
Zine el Abidine restera t-il une exception ? Soyons prudents dans nos conclusions. Le président tunisien déchu a toujours eu un traitement de faveur de ses "amis" occidentaux qui le citaient en exemple à suivre dans le domaine de la bonne gouvernance. Bush, Obama, Chirac, Sarkozy, Dominique Strauss-Khan étaient fiers de l'exhiber comme un homme d'Etat sans égale au Maghreb et au Moyen Orient pour ses performances économiques et ses réalisations sociales. Tous avaient gentillement fermé les yeux sur le traitement inhumain qu'il appliquait à ses opposants, sur les frasques de nature mafieuse de son entourage, sur les crimes économiques de sa grande famille. Les ambassadeurs, les intellectuels, les journalistes libres informaient régulièrement l'Elysée et Washington sur la menace d'une explosion populaire. Mais les puissants de ce monde ne voulaient pas admettre l'éventualité d'une révolte qui aboutirait à la destitution de leurs protégés en Egypte, en Arabie Saoudite, en Tunisie ou au Maroc. Et ils continuent de ne pas admettre que Moubarek puisse céder sous la pression de la rue du fait que ses généraux sont des hommes d'affaires qui sont dans l'obligation de le protéger pour ne pas perdre leurs fortunes. Il est plus fort que son peuple grâce à ses services de sécurité qui travaillent en étroite collaboration avec la CIA et le Mossad dont les méthodes anti émeutes sont radicales (infltration de casseurs, assassinats, enlèvements, emprisoonement sans jugement) puisque l'état d'urgence autorise tous les dépassements. Nous avons entendu Bark Oboma et Hillary Clinton affirmer que le régime égyptien est stable, il résistera mais il devra lacher un peu de lest.
Les grandes démocraties occidentales inventeront toujours une raison boiteuse mais plausible aux yeux de l'opinion pour entretenir des relations amoureuses avec les dictateurs sanguinaires qui affament les peuples du Tiers-Monde pour des intérêts spécifiques.
Imaginez que le dictateur égyptien et le monarque Saoudien tombent AUSSI BRUTALEMENT que Ben Ali.
Ce sera la fin de l'occupation américaine au Moyen Orient. Ce sera la fin de l'apartheid en Palestine. Ce sera la fin du pillage de nos précieuses richesses naturelles par les anciennes puissances coloniales. Nous aurons enfin les moyens de produire ce que nous consommons pour accéder à la vraie indépendance. Celle de choisir librement notre modèle de développement, celle de sélectionner nos partenaires dans l'esprit du partage équitable. Nous avons tous les atouts dans nos mains pour y parvenir. Il nous faut seulement des gouvernants qui travailleront pour la prospérité du pays comme les gouvernants de Norvège.

*) Zouama: pluriel de zaïm. Potentat.
MAHDI HOCINE