Un jour bien triste ce 3 février 2005. Des nostalgiques de la coloniale ont craché sur la mémoire de nos martyrs et sur notre histoire. Qui en parle aujourd'hui en Algérie où une autre forfaiture s'est ajoutée à la première.
Un bref rappel:
En campagne pré-électorale Sarkozy fait voté une loi décrétant que le colonialisme a été positif en Algérie. Cinq ans après 120 députés algériens déposent une loi criminalisant le système colonial. Ce texte est remis à la présidence de l'Assemblée Nationale, puis au chef du gouvernement. Depuis personne n'en parle.
Fin 2010 monsieur Arnaud Montebourg, candidat potentiel à la succession de Sarkozy révèle dans une émission télé que le président de l'Assemblée Nationale, le coopté Abdelaziz Ziari lui avait donné l'assurance que la loi criminalisant le colonialisme n'a pas une seule chance d'être
débattue au Palais Zighout Youcef.
Pourquoi ?
Nous avons essayé d'approcher Abdellaziz Ziari dans son beau palais et dans sa somptueuse demeure. Sans succès. A chaque fois on nous expliquait les motifs boursouflés pour lesquels il n'avait pas le temps de nous recevoir: des réunions marathon pour régler définitivement les gros problèmes du chômage, de la harga, des hôpitaux mouroirs, de la pénurie de médicaments, de la spéculation, de la fuite des cerveaux et des capitaux, de notre dépendance alimentaire, de la justice qui ne prend dans ses filets que les centièmes couteaux en laissant filer les grosses pointure genre Khalifa, Khelil, Sidi Said et j'en passe.
Accuser le seul Abdelaziz Ziari de cette forfaiture serait facile.
Le premier ministre avait bloqué le dossier à son niveau, pourquoi ?
Sachant que Ahmed Ouyahia n'aime pas discuter de choses sérieuses avec les intellectuels, les journalistes, les citoyens algériens, nous n'avons pas jugé utile de courir après une audience qu'il ne daignera pas nous accorder. Il n'aime que les questions sur mesure, confectionnées pour mettre en valeur sa super intelligence, sa super bonne gouvernance.
En outre, nous le disons avec une totale franchise, nous n'avons pas pensé une seule seconde à rencontrer ni le ministre des anciens moudjahidine ni le président de ONM*. Ils étaient restés de marbre sur un dossier qui porte directement atteinte à leur honneur (en ont-ils ?): le dossier des faux moudjahidine dont le nombre reconnu par le ministre des AM s'élève à 10.000. Pour notre part nous estimons ce chiffre ridiculement bas. L'ONM est contrôlée par le pouvoir. En plus elle est associée au partage de la rente pétrolière. Par conséquent elle reçoit ses ordres d'en haut où des centres de décision l'actionnent au besoin, lui dictent ce qu'elle doit dire et faire tout en l'arrosant généreusement: fortes subventions, augmentations régulières des pensions, privilèges et avantages exorbitants pour les gradés etc.
Faut-il croire croire une folle rumeur qui circule de ci de là ?
Cette rumeur laisse entendre que Sarkozy aurait menacé de déclassifier des archives compromettantes de la guerre de libération. Ce qui aurait conduit Abdelaziz Ziari de lancer sa petite phrase à monsieur Montebourg pour rassurer les nostaligues de l'Algérie française.
Pour qui seront compromettantes les archives secrêtes que Sarkozy aurait menacé de rendre publiques.
Abdelaziz Ziari aura t-il le courage politique de démentir les affirmations de monsieur Montebourg ?
Nous pensons qu'il s'estime au dessus des citoyens, donc nullement tenu de parler à des citoyens qui ne lui ont pas donné mandat pour les représenter.
Mahdi Hocine
*)ONM: organisation nationale des moudjahidine.
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