A la Maison Blanche une cellule de crise suit minute par minute l'évolution de la situation en Egypte. Le sort de Hosni Moubarek l'inquiète au plus haut point. Obama, Hillary Clinton, Sarkozy, Pères et l'AIPAC ont perdu en moins d'une semaine deux bons serviteurs, Saad Harriri et Zine el Abidine Ben Ali. Mais Moubarek c'est la grosse mécanique sur laquelle repose le système néocolonial au Moyen Orient et la survie de l'apartheid en Palestine. Comment lui trouver un remplaçant en quelques jours, voire en quelques heures tant les choses vont vite au Caire ? C'est la question qui torture l'équipe Obama. Il sera impossible de dénicher un assassin de son gabarit pour contenir les peuples arabes qui n'ont pas digéré encore le génocide de Gaza perpétré avec la complicité de presque tous les dirigeants arabes.
Que faut-il faire contre des millions de jeunes pour qui la vie sous le régime Moubarek est pire que la mort ?
Des jeunes près à tout comme les Tunisiens.
Des kamikazes en puissance !
Il y a quelque chose d'anormal et d'inadmissible pour une grande puissance: les fins observateurs de la CIA, du Mossad et des services français n'ont rien vu venir. Le sursaut d'honneur des Tunisiens et des Egyptiens n'était prévisible par aucun expert. C'est un emballement de l'histoire qu'aucune force ne sera en mesure de contenir.
"- Quand un peuple décide de vivre libre le destin ne se mettra pas à travers son chemin...". C'est le beau poème qui a surchauffé les foules en Tunisie.
Au lieu de mettre en catasptrophe sur pied une cellule de crises pour tenter de sauver le régime égyptien même en sacrifiant Moubarek et sa famille, Barak Obama et ses alliés devraient réfléchir à revoir leur stratégie néocoloniale qui écrase les peuples du Tiers-Monde.
Un partenaire sera toujours mieux qu'un ennemi qu'on exploite par la force sécuritaire et la puissance des armes.
C'est la lecçon à retenir de la chute en cascade de Ben Ali, de Saad Harriri et, peut-être de Moubarek.
En attendant les suivants.
MAHDI HOCINE
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire