mardi 22 février 2011

Mouammar Khadafi: Amnésie et Barbarie !

Dans son livre vert qu'il classait au niveau du Coran Mouammar Khadafi avait écrit que le peuple a le droit de destituer ses dirigeants. Il y a deux jours des généraux lui avaient recommandé de remettre le pouvoir au peuple qui le lui réclamait par des manifestations pacifiques. Il leur aurait répliqué:
-"Jamais ! J'ai crée la Jamahiria Libyenne. Je la ramerai à l'âge de pierre mais je ne partirai pas"-.
Le soir même son fils Sif Islam répétera à peu près la même chose en s'adressant aux manifestants par le biais de la télé officielle. Un morceau d'anthologie des discours de guerre:
-"Il y aura un bain de sang. Nous résisterons jusqu'à la dernière cartouche... Jusqu'au dernier homme"-.
S'adressait-il à une force d'occupation ?
Bien entendu, les généraux ont disparu de la circulation. Volatilisés par la magie Khadafienne.
Depuis la répression a décuplé en férocité et le bain de sang vient de commencer. A huis clos. Ou presque puisque les réseaux de communication ont été coupés, les journalistes étrangers chassés et la chaîne officielle de télévision ne diffuse que des variétés et des mensonges sur ce qui se passe dans la rue libyenne.
Amnésique Mouamar Khadafi ?
Nom !
C'est un psychopathe qui prétend ne détenir aucun pouvoir en affirmant que c'est le peuple libyen qui dirige le pays. Quant aux manifestants qui ont envahi les villes pour réclamer son départ, ce ne sont que des bandits, des drogués, des ennemis de la nation télécommandés par l'Amérique pour dépecé le pays en petits royaumes.
Or personne n'ignore que si Khadafi est encore vivant et propriétaire de la Libye (nous avons bien écrit propriétaire, pas président) c'est grâce à George Bush, Tony Blair, Berlusconi, Angéla Merkel, Shimon Peres et Nicolas Sarkozy qui l'avaient obligé de se défroquer contre la promesse de le laisser faire du peuple libyen ce qu'il voudra.
C'est bien le marché le plus criminel conclu entre les grandes puissances " démocratiques" et un dictateur psychopathe très riche en pétrole.
Le mal est fait. Nous ne pouvons plus revenir en arrière.
L'urgence du moment ce n'est pas de faire des discours stupides comme Ban ki Mon et Hillary Clinton.
L'urgence du moment c'est d'agir pour neutraliser le président fou qui se croit en droit de mourir sur le trône et de transmettre la Libye en héritage à son fils, tout simplement parce qu'il avait libéré son pays d'un monarque sénile.
Les officiers libres ne doivent pas démissionner ou fuir pour protester contre le massacre des manifestants. Leur devoir patriotiques c'est de l'écarter du pouvoir pour ne pas donner l'occasion à des forces étrangères de le faire à leur place.

Mahdi Hocine

lundi 21 février 2011

Sif bessif (2)

Ce matin nous écrivions qu'il était dans la nature de Sif el Islam Khadafi de mettre à exécution ses menaces contre les manifestants. Il s'était bien exprimé en chef d'Etat qui était condamné à préserver son régime ou de mourir. Son père avait défendu Ben Ali et Moubarak contre leurs citoyens. Lui personne ne le défendra. Tous les dictateurs arabes le détestent. Tous les monarques du Moyen Orient le vomissent. Tant de fois il les avait attaqués, méprisés, tenté de les destituer quand le monde était partagé entre les USA et la l'ex URSS, ce qui donnait à l'utopie humaniste et révolutionnaire une marge de manoeuvre appréciable. Le roi empaillé Abdallah de Ryad n'est pas disposé de lui ouvrir l'un de ses nombreux palais comme il l'a fait pour Ben Ali. En Europe ses deux amis intimes Berlusconi et Sarcozy n'auront pas le courage
de s'afficher auprès de lui. Nous croyons que le président français doit se mordre les doigts d'avoir dégommé sa ministre des drroits l'homme pour le crime de critiquer un prestgieux invité qui avait débarqué avec des bons de commande de cinq milliards dollars pour du matériel militaire.
Aujourd'hui les hélicoptères français servent au Khadafi pour bombarder les manifestants français.
Lorsque Sif disait hier qu'ils tueront jusqu'au dernier manifestant mais ne partiront et ne lâcheront pas le pouvoir . il ne plaisantait pas.
Ils, ce sont Mouammar Khadafi, ses enfants, ses courtisants et ses mercenaires.
Il est en train de le faire.
L'Europe et l'Amérique peuvent toujours condamner!
Parler ou rdiger ne coûte rien POUR CEUX QUI N'ONT PAS UN IOTA D'HONNEUR.

Mahdi Hocine

mercredi 16 février 2011

Dirigeants arabes : Tous les mêmes !

Depuis le suicide du marchand ambulant tunisien Bouazizi parce qu'il a été giflé par une policière indigne de représenter la loi notre attention, toute notre attention reste concentrée sur le Maghreb et le Moyen Orient vingt quatre heures par jour.
En grillant un homme le feu a libéré tout un peuple de la peur d'affronter une féroce dictature. Pas seulement !
Il a encouragé tous les peuples arabes à s'engager sur le chemin de la dignité.
Pendant si longtemps nous avons rêvé, écrit, agi pour que les citoyens se prennent par la main, surmontent la peur du bâton et de la prison, oublient un tout petit peu leur légendaire sagesse et montent à l'assaut des citadelles dictatoriales qui n'ont aucune consistance. Bien que bâties sur des socles très résistants: l'armée, les forces de sécurité, la corruption, le soutien des grandes puissances et l'inertie de la majorité silencieuse qui se place en position de spectatrice jusqu'au moment où elle sent qu'aucun danger ne la menace si elle entrerait dans la mêlée.
Pour nous le soulèvement victorieux en Tunisie devait avoir d'importantes répercussions au Maghreb et au Moyen Orient. Par bonheur nos prévisions les plus optimistes ont été très largement dépassées à la vitesse de la lumière. En effet la chute du pharaon Hosni Moubarak après seulement vingt trois jour de manifestations non stop, personne n'aurait parié là dessus. Nous avons eu mieux que cela car le peuple égyptien, avec sa majorité silencieuse, ont décidé de ne pas cesser de manifester avant la dislocation du régime militaire soumis aux américains. C'est une grande avancée pour tout le monde arabe vers la souveraineté citoyenne et la bonne gouvernance. Car depuis 1976 l'Egypte d'Anouar Sadate et de Moubarak (avec l'Arabie Saoudite) a livré le Moyen Orient et ses richesses naturelles au Pentagone, faisant de la Ligue Arabe un mur en acier trempé contre lequel se fracassent les aspirations des citoyens arabes à la dignité, à la liberté, à la prospérité, à la souveraineté citoyenne.
L'Algérie, le Yémen, la Jordanie, la Syrie ont connu de violentes secousses avant le Caire. La police et les services de sécurité tabassent, emprisonnent, torturent, tuent. De leur côté les citoyens en rébellion ne semblent pas disposer à céder. Les coups de bâton, la prison et la mort ne les effraient plus. La liberté et la dignité ne s'acquièrent qu'au prix du sang. Tous les peuples arabes ont enfin fini par admettre ce postulat. C'est la belle leçon retenue de la magnifique révolution tunisienne qui s'achèveera avec l'élimination de Mohamed Ghénouchi et son équipe à qui Zine El Abidine Ben Ali avait confié la gestion du pays avant de fuir (provisoiremen?). Nous observons que villes et villages rassemblent quotidiennement des centaines de maneifestants qui expriment leurs frustrations en brûlant les symboles du pouvoir. Le cumul des problèmes est tel qu'à n'importe quel moment l'énorme machine répressive -dans la plupart des cas formée, équipée et financée par les grandes puissances européennes et les USA- ne pourra plus contenir les foules.
L'embrasement de la Tunisie était-il imprévisible ? Oui et non. L'étincelle Bouazizi a provoqué une déflagration dévastatrice parce que le dictateur et son parti n'ont jamais envisagé la possibilité que le peuple tunisien deviendrait un jour un ennemi, une montagne de TNT qui déchiquettera le pouvoir en quelques jours. Si nous analysons les causes de la révolution tunisienne nous parviendrons inévitablement à la conclusion que tous les peuples arabes cumulent les mêmes frustrations et sont habités par la même volonté de chasser les dictateurs, de libérer le pays de dirigeants imposés, d'accéder à la souveraineté citoyenne, de construire un Etat de droit.
Les seuls acteurs qui font semblant de ne pas comprendre, sentir, voir cette évolution sont les dictateurs et les super citoyens qui tirent profit du régime.
Un exemple :
Au lendemain de la marche à Alger du 12 février 2011 nous avons entendu le ministre algérien des affaires étrangères répéter les mêmes âneries qui furent proférées par son homologue égyptien quelques jours avant la destitution de Moubarak. -"L'Algérie n'est pas comme la Tunisie et l'Egypte"-.
Le ministre algérien qui a prononcé béatement ces âneries est devenu tristement célébre au cours de la parodie de procès du scandale du siècle : l'affaire Khalifa Bank. En conclusion de son audition en qualité de témoin il avait déclaré à la présidente du Tribunal :-"je n'étais pas intelligent-".
En vérité il avait eu la diabolique intelligence de faire de l'empire financier de Khalifa un pont aérien et insoupçonnable pour l'évasion des pétrodollars vers les banques suisses, françaises et anglaises qui ont la spécialité de protéger l'argent pillé par les dictateurs, les ministres et les commis d'Etat du Maghreb, du Moyen Orient, d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie.
L'erreur du ministre a été de croire que les journalistes algériens n'avaient pas le courage de remonter jusqu'à lui et de rendre publique son implication directe dand l'affaire Khelifa. Heureusement pour lui que la présidente couchée du Tribunal avait reçu l'ordre de ne condamner que le menu fretin.
Oui, les dirigeants arabes sont vraiment tous les mêmes. Ils sont d'une intelligence diabolique et ils en usent rien que pour faire du mal à leurs pays.
Mahdi Hocine

vendredi 11 février 2011

Moubarak est parti, le monde Arabe verra le soleil

Je n'ai rien à dire,
Je suis heureux
J'ai envie de danser
Les harkis du sionisme tombent l'un après l'autre.
Abou Ghaïta, Omar Souleimane, Hussein Tantawi,
Bourreaux de la Palestine,
de Gaza,
La main dans la main De Sharon,
Pères, Lieberman, Livni, Nétanyahu,
Abdallah le Saoudien
Pour brader les territoires palestiniens
Et le pétrole arabe,
Pour brader la dignité arabe.
Pleure Hussein Barack Obama,
Pleure, pleure et pleure,
Les peuples ont identifié tes harkis.
Pleure Hillary Clinton,
Pleure Pères,
Pleure Livni,
Pleure Liberman,
Pleure Netanyahu,
Moubarak n'est plus là
Pour protéger vos colons
Et le printemps couvrira de roses Gaza
Et les enfants de Gaza tresseront des guirlandes
Pour fleurir El Qods, Jenine, Béthléeme.
------------------------
MAHDI HOCINE
11 Février 2011
----------------------

Egypte: Que perdra Nicolas Sarkozy

La chute imminente de Hosni Moubarak sera une grande perte pour le fondateur du machin nommé pompeusement Union pour la Méditerranée. Si ce machin n'a pas décollé et n'a aucune chance de décoller c'est en raison des arrières pensées qui a présidé à sa création. Nicolas Sarkozy travaillait en sous main depuis des années en vue de conduire tous les pays arabes à entretenir des relations diplomatiques et commerciales avec le colonialisme sioniste sans attendre le réglement de la question palestinienne dont les négociations sans fin n'ont rien donné aux Arabes dits modérés qui ont fait toutes les concessions imaginables aux sionistes sans contrepartie.
Moubarak n'était pas seulement le vice-président de l'UMP. Il était, avec Omar Souleimane, le bourreau de la résistance palestinienne et le protecteur des colons sionistes dans les territoires occupés.
Ceci pour dire ce qu'il représente pour les prosionistes d'Europe et d'Amérique.

Mahdi Hociine

jeudi 10 février 2011

Algérie: Ce que pense et croit Boutef

Selon des psychologues de réputation universelle et d'une compétence indéniable les hommes d'Etats comme Khadafi, les trois Abdallah (saoudien, jordanien,yéménite), Mohamed VI, El Assad, Bouteflika, Moubarak et consorts se sont barricadés derrière des croyances inébranlables qui découlent de leurs profonds désirs ou de leurs phantasmes de se vouloir des êtres uniques désignés par les divinités pour une mission exceptionnelle sur cette terre.
Nous avons le souvenir vivace d'un George Bush survolté qui se croyait promu par Dieu à la présidence des USA pour faire du Moyen-Orient une terre chrétienne.
Nos dictateurs et nos monarques sans couronne n'ont jamais cessé de proclamer qu'ils détiennent leur légitimité de Dieu et du peuple. C'est bien sûr faux mais ils ont fini par le croire et n'admettent plus que l'on dise que c'est la fraude massive et la cruauté anticitoyenne de l'armée qui les ont incrustés au sommet du pouvoir.
Pour le cas très banal de Bouteflika ce n'est pas pire.
Quand il entend des critiques qui lui déplaisent il pense tout de suite que c'est la presse du secteur privé et partisane qui ment pour vendre du vent et du papier.
Ingrate presse qu'il méprise mais qu'il nourrit au robinet de la manne publicitaire de l'Etat !
Il accuse également quelques intellectuels aigris qui veulent se faire remarquer pour accéder au partage de la rente pétrolière.
Donc tout le monde ment sur les affaires comme :
- Celle de la banque El Khalifa dont les parrains et les bénéficiaires se recrutent dans la faune des cadres de l'Etat, de l'UGTA, de la banque centrale, de la douane, de l'armée, de la PAF que les magistrats couchés n'ont pas convoqués et ne convoqueront que lorsqu'un ordre leur viendra d'en haut.
- Celle de l'honnête Chakib Khellil et de sa bande de ouled h'lal qui ont frauduleusement pompé les pétrodollars de SONATRACH (notre vache nourricière) au profit d'entreprises de copains et de coquins ayant un lien amical, parental, tribal, ventral avec les barons du sérail. Dans cette affaire à facettes multiples le chef de gang, Chakib Khellil, a été tout bonnement autorisé de retourner à son pays d'adoption, l'Amérique, à qui il avait tenté de vendre le Sahara et son pétrole au dinar symbolique.
-Celle des magistrats faussaires, des faux moudjahidine, des faux billets de 200 et 1000 dinars qui débarquent par conteneurs entiers dans les ports algériens, des importateurs qui inondent le marché algérien de faux produits pour pouvoir exporter "légalement" des millards de vrais pétrodollars.
-Celle des émeutes quotidiennes qui éclatent d'une extrémité du pays à l'autre, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest; cette Algérie profonde ou la hogra, l'absence de justice, la bureaucratie, le chômage poussent les citoyens sans piston à la violence contre tous les symboles de l'Etat que d'aucuns accusent de brader la dignité nationale, de dilapider les deniers et les bien publics en semant la pauvreté là où le travail productif assurait l'aisance matérielle et la paix sociale.
-Celle des coûts gonflés au double, voire au triple des normes universelles des gros chantiers: autoroute Est-Ouest, métro, tramway, logements sociaux, équipements urbains, hôpitaux, universités, lycées, collèges, écoles, chemins de fer et autres infrastructures.
-Celle des malades chroniques qui voient leur santé déclinée ou meurent à cause des pénuries cycliques des médicaments pendant que son ami et ministre Ould Abbes lui fredonne dans le creux de l'oreille la douce musique du "tout va bien mon prince bien aimé".
Sur d'autres plans Bouteflika croit fermement:
-Que 84% des Algériens l'adorent et souhaitent le voir demeuré leur président jusqu'à la mort même s'il vivra cent trente deux ans.
-Que la pauvreté en Algérie est une invention des journaux à qui l'ANEP n'achètent pas des pages de publicité.
-Que les jeunes qui chôment en Algérie veulent tous être des officiers de l'armée, de la police ou de la douane. Ils n'ont qu'à apprendre des métiers où l'Algérie souffre d'un gros déficit. C'est donc leur faute.
-Que les manifestants du 12 février 2011 qui réclameront son départ et la fin du régime sont des ennemis du peuple qui sont téléguidés par des puissances étrangères. Ils ne sont qu'une ridicule minorité.
-Que 99,99 % des Algériens approuvent sa bonne gouvernance comme le directeur du FMI Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarkozy, Angéla Merkel et l'empereur Barak Obama qui l'ont félicité plusieurs fois.
-Qu'il a donné du bonheur à 99,9999% du peuple.
En conséquence il estime de son devoir de consacrer les années qui lui reste à vivre au service du peuple qui l'adore.
N'est-ce pas injuste de voir en lui un vulgaire dictateur ?

MAHDI HOCINE
Le 10 janvier 2011

mercredi 9 février 2011

Algérie: Le danger permanent

A quoi joue le président de tous les Algériens ?
S'il projette de lever incessamment l'état d'urgence pourquoi regarde t-il d'un mauvais oeil une marche pacifique organisée par des citoyens avec qui il refuse de dialoguer sincèrement ?
La crainte des terroristes et des casseurs ?
Quelle blague !
Tout le monde devine d'où viendront les casseurs et ce qu'ils feront à fin de fournir un alibi inattaquable aux services de sécurité de réprimer sans pitié les manifestants en les accusant tout simplement d'atteinte aux biens privés et publics Ce qui est leur principale mission. Le FLN, son fils illégitime le RND et le HAMS sont rompus à ce terrible jeu d'allumer des incendies et d'appeler les pompiers. Briser une marche des laisser-pour-comptes, de démocrates indépendant de toute alliance partisane ou d'opposants agrées, quoi de plus facile. Il suffit juste de distribuer l'argent du pétrole, des bâtons et des cocktails molotov à des associations dites "civiles" pour nettoyer la rue.
Le petit peuple contre le petit peuple !
Aussi il faut s'attendre au pire le 12 février.
Voici ce qui nous inquiète en qualité d'observateur et d'acteur à la fois:
Avant 1988 à chaque fois que nous évoquions la nécessité d'organiser des marches pacifiques si nous voulions réveiller le "prince" drogué par ses conseillers et ses courtisans on nous répondait par des signes d'impuissance. Universitaires, ouvriers, cadres moyens, enseignants avouaient leur peur de mourir sans changer quoi que ce soit. Selon eux l'armée assassinerait cinq millions d'Algériens pour sauver le régime qui la dorlotte.
Aprés 1988 la peur de la prison et de la mort a complètement disparu. Le 5 octobre 1988 c'est l'armée qui a tué la peur de la prison et de la mort en tuant et en emprisonnant des dizaines, voire des centaines de manifestants.
D'ailleurs il n'y a pas une semaine qui ne commence ou s'achève sans une émeute à l'intérieur du pays, mobilisant policiers et magistrats pour réprimer les manifestants. La télévision n'en parle jamais parce que sa mission est de maquiller la réalité en continuant de nous faire croire que tout va bien et tout ira de mieux en mieux tant que le FLN, le RND et le HAMS vielleront sur le pays à l'Assemblée Nationale et au Sénat qui contrôlent les activités du gouvernement.
Préparons-nous psychologiquement à un mouvement exceptionnellement dur si le ministère de l'intérieur n'autorisera pas une marche pacifique. Car celui-ci sait que l'interdiction ne sera pas respectée. Il a dressé un plan de riposte. Ce qui mènera à un affrontement où le sang des citoyens coulera et ce sera le déshonneur pour un régime qui s'impose par les armes contre la légalité constitutionnelle.
Alger est en état de siège trois jours avant la marche pacifique.
Mon Dieu, prtéger les justes !

MAHDI HOCINE