jeudi 31 mars 2011
Bachar El Assad, parler pour ne rien dire !
Après des jours de silence Bachar el Assad a daigné enfin s'exprimer sur les bouleversements du Moyen Orient et les manifestations citoyennes en Syrie. La répression fut violente pour imposer le silence aux insurgés qui, selon lui, seraient manipulés par des puissances étrangères.---------------------------------------------- Quel est le régime arabe qui ne joue pas cette soporifique musique dès que ses "sujets" revendiquent un peu bruyamment un peu de liberté, un peu de respect, un partage plus équitable de l'effort et des biens?------------------------------------------ Une lamentable cacophonie ! ------------------------------------------------------------Quand même, Bachar el Assad a prétendu avoir lancé les réformes en 2005... ------Sur le papier, uniquement.----------------------------------------------------------------Supposons que la jeunesse syrienne ne soit pas descendue dans la rue en Mars 2011. Aurait-il parlé de ses beaux projets de démocratisation du pays ? ---------------------Laissons-lui le bénéfice du doute. -------------------------------------------------------Quand un dictateur reconnaît que les manifestations des jeunes l'ont tiré d'un lourd sommeil et lui ont rappelé qu'il avait de beaux projets qui dormaient dans un fond de tiroir depuis six longues années, il ne faut pas trop le bousculer. Demandons-lui seulement combien de décennies lui faudra t-il pour les concrétiser ? ----------------Relevons une contradiction: --------------------------------------------------------------D'un côté il reconnaît le bien fondé des revendications citoyennes, de l'autre côté il accuse les jeunes syriens de se faire manipuler par des puissances étrangères. Mais par dessus il imite Ali Abdallah Saleh, Kadhafi, Abdallah Ben Abdelaziz, Bouteflika, Mohamed VI et autres candidats uniques "élus" à plus de 90% des suffrages exprimés dans des élections libres, honnêtes et transparentes mais contrôlées par ses moukhabarates* exclusivement.---------------------------------------------------------- J'y suis, j'y reste... --------------------------------------------------------------------------C'est moi où le chaos... --------------------------------------------------------------------Vous connaîssez très bien la chanson ! --------------------------------------------------- Ali Abdallah Saleh a déclaré dernièrement que 95% des Yéménites désirent qu'il reste président c'est donc à ceux qui lui demandent de partir, 5% de la population selon lui, de changer de pays.-------------------------------------------------------------------------- Nous sommes absolument certains que si tous les dictateurs actuels organiseront un référendum sans la présence des moukhabarates et du parti unique dans les bureaux de vote aucun d'entre-eux n'obtiendra plus de 25% de voix en sa faveur. Et nous sommes très généreux avec eux. ----------------------------------------------------------- --------------------------------------------------------------------------Mahdi Hocine ------------------------------------------------------------------------------------------------- *) Moukhabarate: police politique.
mercredi 2 mars 2011
Quelle démocratie pour les Arabes ?
L'ouragan de révolte qui souffle sur le monde arabe est dévastateur. Il est assez puissant pour changer la politique au Moyen Orient. Aussi il empêche les "maîtres" de ce bas monde et leurs alliés de dormir tranquillement.
En premier lieu Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel, Nicolas Sarkozy et une bonne partie des dirigeants de l'Union Européenne.
Leur problème:
Après nous avoir privés de jouir comme leurs administrés des droits de l'homme, du Savoir et d'un niveau de vie décent ils se posent une bizarre question.
Quellle genre de démocratie faut-il inventer pour calmer les peuples arabes qui se sont brutalement réveillés et tous en même temps d'un sommeil séculaire ?
Dans un premier temps Obama, Pères, Merkel et Sarkozy avaient cru trouver la bonne solution en forçant les dictateurs encore en place à assouplir les méthodes actuelles de gouvernance et d'élargir le partage de la rente aux franges sociales les plus défavorisées. Celles à peu près analphabètes qui ne regardent pas plus loin qu'un minimum de bien être domestique, donc celles qui sont psychologiquement prédisposées à grossir les mouvements de protestation par simple effet de d'entrainement.
Coincidence ?
La Ligue Arabe a ouvert sa cession du 2 mars 2011 par un ordre du jour qui recommande aux dictateurs du Maghreb et du Moyen Orient de satistaire les revendications sociales et économiques des citoyens pour refroidir le bouillonnement révolutionnaire.
C'est exactement la nouvelle orientation de Washington.
C'est ce que nous appelons la "démocratie" du ventre telle que préconisée par un empereur de la Rôme antique:
-"Le peuple ? Donne-lui à manger et fais ce qui te plait".
Mais pourquoi Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une partie de l'Union Européenne ne voient-ils en nous que des estomacs vides qu'il est nécessaire de remplir au plus vite pour avoir la paix ?
Pourtant en Tunisie et en Egypte les insurgés ont démontré que les revendications dépassent de très loin les choses du ventre. Le chômage et la précarité du logement n'ont été que les étincelles qui ont allumé la mèche de la déflagration. La souveraineté citoyenne, l'alternance au pouvoir, la liberté d'expression, le respect des droits de l'homme, la libération des prisonniers politiques, la place du pays dans le monde... Mais aussi la volonté de laver la honte provoquée par la servilité des dictateurs et des monarques arabes vis à vis de Washington ainsi que des anciennes puissances coloniales. Ce qui explique pourquoi celles-ci continuent de piller sans vergogne nos précieuses ressources naturelles et de voir en nous des moins que rien.
Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel et une bonne partie de l'Union Européenne s'agitent comme des diables et agitent l'épouvantail islamiste qui leur a servi d'alibi aux yeux de l'opinion civilisée pour armer, financer et protéger les dictateurs du monde Arabe.
Or l'islamisme n'effraie plus personne bien que les carriéristes politiques d'Europe en font la colonne vertébrale de leur propagande électoraliste.
Pourquoi ne citent-ils pas l'exemple du dirigeant qui a été démocratiquement élu dans un pays laïc sous l'étiquette d'un parti islamiste qui faisait trembler l'Europe ?
La réponse est très simple:
Tayeb Erdogan a prouvé qu'un premier ministre islamiste est plus respectueux du droit international que tous les dirigeants européens qui ont été élus sous l'étiquette des partis démocratiques de droite, du centre, de gauche, modérés et extrêmistes confondus. Il a aussi démontré qu'un dirigeant du Moyen Orient peut être un précieux allié de Washington et du régime sioniste sans sacrifier les intérêts et l'honneur de son pays. En interdisant à l'armée américaine d'envahir l'Irak à partir de la Turquie, qu'a-t-il perdu ? Rien. A Davos, en présence des maîtres du monde et sous les lentilles des caméras des médias lourds du monde entier, Erdogan a accusé Shimon Pères de crimes contre l'humanité. Qu' a-t-il perdu ? Rien. Bien que la France, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre aient interdit à leurs magistrats de poursuivre les dirigeants sionistes pour les génocides perpétrés à Gaza, Sabra, Chatila, Béthlèem, Beyrout. L'Europe officielle avait obéi aux injonctions de Washington qui avait également ordonné à Luis Moréno Ocompo de dormir sur les dossiers.
Au contraire Tayeb Erdogan a gagné l'estime d'une grande partie de l'opinon mondiale et Arabe qui avait une image réductrice de l'Islam (religion violente, intolèrante, raciste), image véhiculée par des médias lourds et des intellectuels intéressés plus par la rente publicitaire que par le souci de la déontologie.
Avec le psychopathe George Bush le premier ministre turque risquait la mort.
Il n'avait pas sacrifié le droit des Palestiniens à l'autodétermination selon les résolutions de l'ONU au risque de déplaire A Obama, Merkel et Sarkozy malgré son grand désire d'occuper un siège à part entière au sein de l'Union Européenne. Or ce rôle incombait à Hosni Moubarak et au sultan Abdallah de l'Arabie Saoudite qui ont d'extraordinaires moyens de pression sur l'Europe, l'Angleterre et l'Amérique qui s'opposent farouchement aux résolutions équitables de l'ONU.
Par ailleurs, au moment où nous avons commencé à rédiger le brouillon de ce texte (le 2 mars 2011) les insurgés égyptiens rassemblés sur la place de la libération au Caire ont ajouté une nouvelle revendication à leur liste :
L'Unité Arabe une fois que tous les dictateurs seront détrônes.
Ah, ce vieux rêve né pendant les réunions secrètes qui préparaient l'action des mouvements de décolonisation qui n'ont pas encore donné leurs fruits puisque les anciennes puissances coloniales nous ont accordé la liberté d'exhiber le drapeau national mais elles ont gardé la main sur les sources de nos richesses naturelles.
Elles nous ont même interdit l'accès de la souveraineté citoyenne qui est la crème de l'indépendance.
Et pour perpétrer ce crime contre l'humanité néocolonial elles se servent de nos dictateurs, de nos policiers, de nos soldats, de nos intellectuels, de nos écrivains, de nos journalistes, de nos artistes qui ont librement choisi d'être du côté de la force, de la hogra, de l'injustice, du liberticide.
Nul doute que l'élimination des piliers et des résidus du régime Moubarak replacera le Maghreb et le Moyen Orient sur le Chemin de l'indépendance au sens propre du terme politique, économique, culturelle.
Obama avait la Turquie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite qui constituaient les pièces maîtresses de son puissant dispositif de domination du Monde Arabe. Ne lui reste que l'Arabie Saoudite. Celle-ci ne peut en aucun cas remplacer l'Egypte dont l'armée a beaucoup de défaut mais elle était en mesure de garantir la sécurité de Mahmoud Abbas contre les Palestiniens qui n'ont jamais cru ni au processus de Camp David, ni aux accords de Madrid ni à ceux d'Oslo. A elle seule l'Arabie Saoudite n'est pas en mesure de maintenir le statu-quo que désirent prolonger indéfiniment Washington et le régime sioniste.
Barack Obama, Hillary Clinton, Shimon Perès, Netanyahu tremblent et cauchemardent en ce moment car Moubarak était la pierre angulaire d'un rempart sécuritaire qu'ils croyaient inébramlable bâti à l'effet d'isoler le peuple palestinien dans des bandoustans en éludant leurs légitimes revendications d'une réelle indépendance et le retour des réfugiés.
Moubarak était d'une grande efficacité avec une âme de mercenaire de la pire espèce, très dévoué à ses employeurs. Certes, il est définitivement écarté du pouvoir. Mais il a laissé derrière une équipe bien rodée et soudée qui s'incruste à des postes qui la protègent de la déchéance et des poursuites judiciaires éventuelles (crimes économiques)
Le fait notable à l'heure actuelle c'est que les insurgés aient décidé de résister jusqu'au départ du dernier homme du régime Moubarak.
Ce qui appelle Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne à réviser leur position.
Oui !
Les peuples en faim...
D'indépendance, de reconnaîssance, de dignité, d'équité, de paix.
Mais entre eux et leurs aspirations légitimes se dressent Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne.
Quelle démocratie pour les Arabes ?
Nous répondons par une question ?
Y a t-il une autre démocratie que la démocratie ?
Mahdi Hocine
En premier lieu Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel, Nicolas Sarkozy et une bonne partie des dirigeants de l'Union Européenne.
Leur problème:
Après nous avoir privés de jouir comme leurs administrés des droits de l'homme, du Savoir et d'un niveau de vie décent ils se posent une bizarre question.
Quellle genre de démocratie faut-il inventer pour calmer les peuples arabes qui se sont brutalement réveillés et tous en même temps d'un sommeil séculaire ?
Dans un premier temps Obama, Pères, Merkel et Sarkozy avaient cru trouver la bonne solution en forçant les dictateurs encore en place à assouplir les méthodes actuelles de gouvernance et d'élargir le partage de la rente aux franges sociales les plus défavorisées. Celles à peu près analphabètes qui ne regardent pas plus loin qu'un minimum de bien être domestique, donc celles qui sont psychologiquement prédisposées à grossir les mouvements de protestation par simple effet de d'entrainement.
Coincidence ?
La Ligue Arabe a ouvert sa cession du 2 mars 2011 par un ordre du jour qui recommande aux dictateurs du Maghreb et du Moyen Orient de satistaire les revendications sociales et économiques des citoyens pour refroidir le bouillonnement révolutionnaire.
C'est exactement la nouvelle orientation de Washington.
C'est ce que nous appelons la "démocratie" du ventre telle que préconisée par un empereur de la Rôme antique:
-"Le peuple ? Donne-lui à manger et fais ce qui te plait".
Mais pourquoi Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une partie de l'Union Européenne ne voient-ils en nous que des estomacs vides qu'il est nécessaire de remplir au plus vite pour avoir la paix ?
Pourtant en Tunisie et en Egypte les insurgés ont démontré que les revendications dépassent de très loin les choses du ventre. Le chômage et la précarité du logement n'ont été que les étincelles qui ont allumé la mèche de la déflagration. La souveraineté citoyenne, l'alternance au pouvoir, la liberté d'expression, le respect des droits de l'homme, la libération des prisonniers politiques, la place du pays dans le monde... Mais aussi la volonté de laver la honte provoquée par la servilité des dictateurs et des monarques arabes vis à vis de Washington ainsi que des anciennes puissances coloniales. Ce qui explique pourquoi celles-ci continuent de piller sans vergogne nos précieuses ressources naturelles et de voir en nous des moins que rien.
Barack Obama, Shimon Pères, Netanyahu, Angéla Merkel et une bonne partie de l'Union Européenne s'agitent comme des diables et agitent l'épouvantail islamiste qui leur a servi d'alibi aux yeux de l'opinion civilisée pour armer, financer et protéger les dictateurs du monde Arabe.
Or l'islamisme n'effraie plus personne bien que les carriéristes politiques d'Europe en font la colonne vertébrale de leur propagande électoraliste.
Pourquoi ne citent-ils pas l'exemple du dirigeant qui a été démocratiquement élu dans un pays laïc sous l'étiquette d'un parti islamiste qui faisait trembler l'Europe ?
La réponse est très simple:
Tayeb Erdogan a prouvé qu'un premier ministre islamiste est plus respectueux du droit international que tous les dirigeants européens qui ont été élus sous l'étiquette des partis démocratiques de droite, du centre, de gauche, modérés et extrêmistes confondus. Il a aussi démontré qu'un dirigeant du Moyen Orient peut être un précieux allié de Washington et du régime sioniste sans sacrifier les intérêts et l'honneur de son pays. En interdisant à l'armée américaine d'envahir l'Irak à partir de la Turquie, qu'a-t-il perdu ? Rien. A Davos, en présence des maîtres du monde et sous les lentilles des caméras des médias lourds du monde entier, Erdogan a accusé Shimon Pères de crimes contre l'humanité. Qu' a-t-il perdu ? Rien. Bien que la France, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre aient interdit à leurs magistrats de poursuivre les dirigeants sionistes pour les génocides perpétrés à Gaza, Sabra, Chatila, Béthlèem, Beyrout. L'Europe officielle avait obéi aux injonctions de Washington qui avait également ordonné à Luis Moréno Ocompo de dormir sur les dossiers.
Au contraire Tayeb Erdogan a gagné l'estime d'une grande partie de l'opinon mondiale et Arabe qui avait une image réductrice de l'Islam (religion violente, intolèrante, raciste), image véhiculée par des médias lourds et des intellectuels intéressés plus par la rente publicitaire que par le souci de la déontologie.
Avec le psychopathe George Bush le premier ministre turque risquait la mort.
Il n'avait pas sacrifié le droit des Palestiniens à l'autodétermination selon les résolutions de l'ONU au risque de déplaire A Obama, Merkel et Sarkozy malgré son grand désire d'occuper un siège à part entière au sein de l'Union Européenne. Or ce rôle incombait à Hosni Moubarak et au sultan Abdallah de l'Arabie Saoudite qui ont d'extraordinaires moyens de pression sur l'Europe, l'Angleterre et l'Amérique qui s'opposent farouchement aux résolutions équitables de l'ONU.
Par ailleurs, au moment où nous avons commencé à rédiger le brouillon de ce texte (le 2 mars 2011) les insurgés égyptiens rassemblés sur la place de la libération au Caire ont ajouté une nouvelle revendication à leur liste :
L'Unité Arabe une fois que tous les dictateurs seront détrônes.
Ah, ce vieux rêve né pendant les réunions secrètes qui préparaient l'action des mouvements de décolonisation qui n'ont pas encore donné leurs fruits puisque les anciennes puissances coloniales nous ont accordé la liberté d'exhiber le drapeau national mais elles ont gardé la main sur les sources de nos richesses naturelles.
Elles nous ont même interdit l'accès de la souveraineté citoyenne qui est la crème de l'indépendance.
Et pour perpétrer ce crime contre l'humanité néocolonial elles se servent de nos dictateurs, de nos policiers, de nos soldats, de nos intellectuels, de nos écrivains, de nos journalistes, de nos artistes qui ont librement choisi d'être du côté de la force, de la hogra, de l'injustice, du liberticide.
Nul doute que l'élimination des piliers et des résidus du régime Moubarak replacera le Maghreb et le Moyen Orient sur le Chemin de l'indépendance au sens propre du terme politique, économique, culturelle.
Obama avait la Turquie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite qui constituaient les pièces maîtresses de son puissant dispositif de domination du Monde Arabe. Ne lui reste que l'Arabie Saoudite. Celle-ci ne peut en aucun cas remplacer l'Egypte dont l'armée a beaucoup de défaut mais elle était en mesure de garantir la sécurité de Mahmoud Abbas contre les Palestiniens qui n'ont jamais cru ni au processus de Camp David, ni aux accords de Madrid ni à ceux d'Oslo. A elle seule l'Arabie Saoudite n'est pas en mesure de maintenir le statu-quo que désirent prolonger indéfiniment Washington et le régime sioniste.
Barack Obama, Hillary Clinton, Shimon Perès, Netanyahu tremblent et cauchemardent en ce moment car Moubarak était la pierre angulaire d'un rempart sécuritaire qu'ils croyaient inébramlable bâti à l'effet d'isoler le peuple palestinien dans des bandoustans en éludant leurs légitimes revendications d'une réelle indépendance et le retour des réfugiés.
Moubarak était d'une grande efficacité avec une âme de mercenaire de la pire espèce, très dévoué à ses employeurs. Certes, il est définitivement écarté du pouvoir. Mais il a laissé derrière une équipe bien rodée et soudée qui s'incruste à des postes qui la protègent de la déchéance et des poursuites judiciaires éventuelles (crimes économiques)
Le fait notable à l'heure actuelle c'est que les insurgés aient décidé de résister jusqu'au départ du dernier homme du régime Moubarak.
Ce qui appelle Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne à réviser leur position.
Oui !
Les peuples en faim...
D'indépendance, de reconnaîssance, de dignité, d'équité, de paix.
Mais entre eux et leurs aspirations légitimes se dressent Obama, Pères, Merkel, Sarkozy et une bonne partie de l'Union Européenne.
Quelle démocratie pour les Arabes ?
Nous répondons par une question ?
Y a t-il une autre démocratie que la démocratie ?
Mahdi Hocine
mardi 1 mars 2011
Sarkozy : Repentance ou comédie ?
L'éviction de Michèle Alliot Marie a fourni à Sarco-coco l'opportunité d'évoquer le vent de révolte qui souffle sur le Maghreb et le monde Arabe. Dans une intervention de sept minutes environ il a eu l'indécence de réaffirmer que les dictateurs arabes ont été très utiles à la sécurité de l'Europe. Essentiellement contre le terrorisme intégriste et l'immigration clandestine. C'était pour cela qu'il les soutenait.
Il ne nous dira pas pourquoi avant les années quatre-vingt-dix du siècle dernier l'Europe officielle fricotait avec Saddam Hussein, Réda Pahlawi, Moubarak, Ben Ali, Chadli, Hassan II et tous les monarques du Golfe qui ont tous piétinés les droits de l'homme et craché sur les concepts de la souveraineté citoyenne, allant jusqu'à assassiner de simples citoyens qui revendiquent un peu de liberté ou un peu de justice ?
Le pétrole, les matières premières, les espaces d'enfouissement des déchets nucléaires et toxiques, les vacances gratuites dans les palaces haut de gamme... Bien sûr, quand un dictateur
sanguinaire accepte de faire de son pays une poubelle pour l'industrie polluante, quand il vous offre les sources des richesses naturelles de son pays, il mérite bien d'être armé et protégé contre son peuple. Il mérite bien d'être reçu avec fastes et les honneurs dans les pays civilisés de cette Europe où la démocratie est sacrée à l'intérieur de ses frontières uniquement.
Nous avons répété cela des dizaines de fois. Nous le répéterons des millions de fois s'il le faudra.
Il nous revient en mémoire l'exemple d'un dictateur africain, harki de la France.
A chaque fois qu'Omar Bongo répondait à une convocation (disons une invitation) du Général de Gaulle il passait chez un grand couturier qui envoyait les factures à l'intendance de l'Elysée. Le Général de Gaulle pestait, criait, s'indignait mais ordonnait le paiement. Tout de même Omar Bngo avait mis tout son pays à la disposition de la France et le président de la république française chicanait pour quelques costumes et chemises.
Et que dire du "cher cousin" Bokassa avec Giscard d'Estaing, des Mobutu, des Ben Ali, des
Moubarak, des Hassan II, des Khadafi, assassins notoires, qui pouvaient jouir de la complicité de l'Etat français (affaire Mehdi Ben Barka) pour se débarrasser de leurs farouches opposants
qui bénéficient de l'asile politique en France et qui sont donc sous la protection des dirigeants du pays d'accueil.
L'Europe civilisée tapissait leur chemin de fleurs, de flatteries, de cadeaux bien avant l'avènement du terrorisme politique pratiqué sous le couvert d'une religion qui glorifie la paix et l'amour. Pour rappel Ben Laden fut armé et financé par Washington et l'Arabie Saoudite pour libérer le monde Arabe de l'influence soviétique avant de se retourner contre ses promoteurs.
Qui peut croire aujourd'hui Sarkozy qui a fait presque dans la repentance -lui qui n'aime pas se repentir- alors que jusqu'à la dernière minute il avait tenté l'impossible pour sauver le dictateur tunisien, sinon son régime qui était si utile très aux minables affaires des commis de l'Etat français comme la nonarchie marocaine ?
Qui peut aujourd'hui croire en Barack Obama qui vient de sacrifier son plus efficace allié (nous disons carrément son harki) du monde Arabe dont Washington s'est servi de manière ignoble pour soumettre le Moyen Orient à son diktat ?
Le vent de la liberté souffle sur le monde.
Les peuples Arabes viennent de se libérer de la peur des puissances américaine et européennes dont les armes et les conseillers militaires aidaient les dictateurs à les contenir par la terreur. Bientôt ils se libéreront de tous les dictateurs dont les fraudes électorales massives étaient critiquées des bouts des lèvres mais encouragées, souhaitées, voulues par Obama, Sarkozy, Merkel qui préfèrent nous voir écrasés par des Bongo, des Bokassa, des Moubarak, des Ben Ali, des Khaddafi pour continuer à prospérer sur notre dos, sur nos rêves d'émancipation, sur nos misères, sur nos souffrances, sur nos cadavres.
Car ils ne veulent pas de nous à titre de partenaires avec tout ce que contient ce terme en matière d'échange et de respect mutuel.
Car ils ne voient pas encore en nous des êtres humains.
Vous désirez une preuve ?
La charte universelle dit que la libre circulation des personnes est un droit pour tous.
Allez demander un visa touristique à une ambassade européenne. Dès la porte d'entrée on commence à vous faire comprendre que vous êtes indésirables.
Mahdi Hocine
Il ne nous dira pas pourquoi avant les années quatre-vingt-dix du siècle dernier l'Europe officielle fricotait avec Saddam Hussein, Réda Pahlawi, Moubarak, Ben Ali, Chadli, Hassan II et tous les monarques du Golfe qui ont tous piétinés les droits de l'homme et craché sur les concepts de la souveraineté citoyenne, allant jusqu'à assassiner de simples citoyens qui revendiquent un peu de liberté ou un peu de justice ?
Le pétrole, les matières premières, les espaces d'enfouissement des déchets nucléaires et toxiques, les vacances gratuites dans les palaces haut de gamme... Bien sûr, quand un dictateur
sanguinaire accepte de faire de son pays une poubelle pour l'industrie polluante, quand il vous offre les sources des richesses naturelles de son pays, il mérite bien d'être armé et protégé contre son peuple. Il mérite bien d'être reçu avec fastes et les honneurs dans les pays civilisés de cette Europe où la démocratie est sacrée à l'intérieur de ses frontières uniquement.
Nous avons répété cela des dizaines de fois. Nous le répéterons des millions de fois s'il le faudra.
Il nous revient en mémoire l'exemple d'un dictateur africain, harki de la France.
A chaque fois qu'Omar Bongo répondait à une convocation (disons une invitation) du Général de Gaulle il passait chez un grand couturier qui envoyait les factures à l'intendance de l'Elysée. Le Général de Gaulle pestait, criait, s'indignait mais ordonnait le paiement. Tout de même Omar Bngo avait mis tout son pays à la disposition de la France et le président de la république française chicanait pour quelques costumes et chemises.
Et que dire du "cher cousin" Bokassa avec Giscard d'Estaing, des Mobutu, des Ben Ali, des
Moubarak, des Hassan II, des Khadafi, assassins notoires, qui pouvaient jouir de la complicité de l'Etat français (affaire Mehdi Ben Barka) pour se débarrasser de leurs farouches opposants
qui bénéficient de l'asile politique en France et qui sont donc sous la protection des dirigeants du pays d'accueil.
L'Europe civilisée tapissait leur chemin de fleurs, de flatteries, de cadeaux bien avant l'avènement du terrorisme politique pratiqué sous le couvert d'une religion qui glorifie la paix et l'amour. Pour rappel Ben Laden fut armé et financé par Washington et l'Arabie Saoudite pour libérer le monde Arabe de l'influence soviétique avant de se retourner contre ses promoteurs.
Qui peut croire aujourd'hui Sarkozy qui a fait presque dans la repentance -lui qui n'aime pas se repentir- alors que jusqu'à la dernière minute il avait tenté l'impossible pour sauver le dictateur tunisien, sinon son régime qui était si utile très aux minables affaires des commis de l'Etat français comme la nonarchie marocaine ?
Qui peut aujourd'hui croire en Barack Obama qui vient de sacrifier son plus efficace allié (nous disons carrément son harki) du monde Arabe dont Washington s'est servi de manière ignoble pour soumettre le Moyen Orient à son diktat ?
Le vent de la liberté souffle sur le monde.
Les peuples Arabes viennent de se libérer de la peur des puissances américaine et européennes dont les armes et les conseillers militaires aidaient les dictateurs à les contenir par la terreur. Bientôt ils se libéreront de tous les dictateurs dont les fraudes électorales massives étaient critiquées des bouts des lèvres mais encouragées, souhaitées, voulues par Obama, Sarkozy, Merkel qui préfèrent nous voir écrasés par des Bongo, des Bokassa, des Moubarak, des Ben Ali, des Khaddafi pour continuer à prospérer sur notre dos, sur nos rêves d'émancipation, sur nos misères, sur nos souffrances, sur nos cadavres.
Car ils ne veulent pas de nous à titre de partenaires avec tout ce que contient ce terme en matière d'échange et de respect mutuel.
Car ils ne voient pas encore en nous des êtres humains.
Vous désirez une preuve ?
La charte universelle dit que la libre circulation des personnes est un droit pour tous.
Allez demander un visa touristique à une ambassade européenne. Dès la porte d'entrée on commence à vous faire comprendre que vous êtes indésirables.
Mahdi Hocine
Révolution Tunisienne : Mohammed Ghannouchi out !
La démission du gouvernement Ghannouchi et l'interdiction du parti Destour demeuraient les pricipaux objectifs des insurggés. Le premier ministre de la transition en Tunisie avait contre lui d'avoir été pendant de longues années l'homme de confiance du dictateur déchu. En outre, quelques heures après la fuite en catimini de son maître, il était apparu à la télévison pour faire une annonce qui avait choqué plus d'un:
-"Avant de partir provisoirement (?) son excellence le président de la république Zine el Abidine Ben Ali m'a confié l'intérim".
Il y avait dans le discours le mot "provisoirement" qui ne cadrait pas avec l'ambiance électrique du moment.
Etait-ce une maladresse de langage ?
Ghannouchi n'est pas né de la dernière pluie. Ce n'est pas non plus un vieux tocard de la scène politique pour commettre une telle bévue. L'explication se trouve dans les manoeuvres tardives en coulisses de Barack Obama et de Hillary Clinton en vue de sauvegarder le régime en sacrifiant le maître. En ce sens les dirigeants américains avaient une longueur d'avance et de clairvoyance sur Sarcozy et Michèle Alliot Marie qui avaient tout tenté pour consolider le pouvoir de Ben Ali en proposant à celui-ci l'envoi de spécialites en gestion des émeutes. Ghannouchi avait plongé sur l'offre des "ricains" qui lui avait semblée plus réaliste, donc plus à même de calmer les manifestants. Le peuple épuisé pouvait se contenter du départ du dictateur et de sa famille.
Gannouchi avait perdu de vue que les Tunisiens avaient l'exemple concrêt de l'inthifada de I988 contre la bande à Chadli. Les Algériens furent à deux cheveux de réussir à changer le régime du parti unique et inique mais ils s'étaient contentés de quelques reformettes qui n'eurent aucune conséquence sur un système de gouvernement qui survole délibérément le cumul des vrais problèmes qui empêchent le pays d'avancer sur le chemin du progrès et de la paix sociale.
Au lendemain de la fuite de Ben Ali nous écrivions que les Tunisiens étaient mieux structurés socialement et disposaient d'une classe intellectuelle et politique moins dépendante du pouvoir, active en plus d'une classe moyenne décompléxée. Nous avions précisé notre pensée en écrivant que les Tunisiens ne feront pas comme les Algériens: ils auront la tête de Ghannouci, de son gouvernemt, de son parti et de tous les serviteurs de Ben Ali.
Il y a eu plus de morts, plus de blesser, plus de dégâts mais chaque étape de la révolution a un prix.
Le même scénario s'est produit dans un pays voisin le 11 février.
Barak Obama vient de commettre la même gaffe avec l'armée égyptienne en lui recommandant (ordonnant) de retirer de la circulation Moubarak et quelques un de ses ministres trop discrédités auprès de l'opinion sans toucher à l'ossature du régime.
Hussein Tantawi, Omar Souleimane, Ahmed Chafik, Abou el Gheit et compagnie croient au père Noël s'ils pensent que les révolutionnaires de la place des Martyrs cesseront de réclamer leur départ. Ces hommes ont contre eux d'avoir marché docilement dans la direction voulue par Bush, Obama, Pères, Netanyahu sans tenir compte des sentiments de la majorité des citoyens égyptiens en particulier et arabes en général sur leur trahison.
Méfions- nous de Barack Obama et d'Hillary Clinton quand ils se déclarent proches des peuples qui revendiquent la liberté et la justice. Ils nous tracent des limites à ne pas franchir.
Cela ne leur coûtera rien de nous donner en offrande quelques têtes de dictateurs mais ils n'abandonneront pas facilement les régimes qui nous ont rabaissés à la condition des infra-humains.
La fabrication en chaîne des "Pinochet" est leur spécialité. Nous n'auront plus faim mais nous ne serons jamais souverains dans nos pays "indépendants".
Mahdi Hocine
-"Avant de partir provisoirement (?) son excellence le président de la république Zine el Abidine Ben Ali m'a confié l'intérim".
Il y avait dans le discours le mot "provisoirement" qui ne cadrait pas avec l'ambiance électrique du moment.
Etait-ce une maladresse de langage ?
Ghannouchi n'est pas né de la dernière pluie. Ce n'est pas non plus un vieux tocard de la scène politique pour commettre une telle bévue. L'explication se trouve dans les manoeuvres tardives en coulisses de Barack Obama et de Hillary Clinton en vue de sauvegarder le régime en sacrifiant le maître. En ce sens les dirigeants américains avaient une longueur d'avance et de clairvoyance sur Sarcozy et Michèle Alliot Marie qui avaient tout tenté pour consolider le pouvoir de Ben Ali en proposant à celui-ci l'envoi de spécialites en gestion des émeutes. Ghannouchi avait plongé sur l'offre des "ricains" qui lui avait semblée plus réaliste, donc plus à même de calmer les manifestants. Le peuple épuisé pouvait se contenter du départ du dictateur et de sa famille.
Gannouchi avait perdu de vue que les Tunisiens avaient l'exemple concrêt de l'inthifada de I988 contre la bande à Chadli. Les Algériens furent à deux cheveux de réussir à changer le régime du parti unique et inique mais ils s'étaient contentés de quelques reformettes qui n'eurent aucune conséquence sur un système de gouvernement qui survole délibérément le cumul des vrais problèmes qui empêchent le pays d'avancer sur le chemin du progrès et de la paix sociale.
Au lendemain de la fuite de Ben Ali nous écrivions que les Tunisiens étaient mieux structurés socialement et disposaient d'une classe intellectuelle et politique moins dépendante du pouvoir, active en plus d'une classe moyenne décompléxée. Nous avions précisé notre pensée en écrivant que les Tunisiens ne feront pas comme les Algériens: ils auront la tête de Ghannouci, de son gouvernemt, de son parti et de tous les serviteurs de Ben Ali.
Il y a eu plus de morts, plus de blesser, plus de dégâts mais chaque étape de la révolution a un prix.
Le même scénario s'est produit dans un pays voisin le 11 février.
Barak Obama vient de commettre la même gaffe avec l'armée égyptienne en lui recommandant (ordonnant) de retirer de la circulation Moubarak et quelques un de ses ministres trop discrédités auprès de l'opinion sans toucher à l'ossature du régime.
Hussein Tantawi, Omar Souleimane, Ahmed Chafik, Abou el Gheit et compagnie croient au père Noël s'ils pensent que les révolutionnaires de la place des Martyrs cesseront de réclamer leur départ. Ces hommes ont contre eux d'avoir marché docilement dans la direction voulue par Bush, Obama, Pères, Netanyahu sans tenir compte des sentiments de la majorité des citoyens égyptiens en particulier et arabes en général sur leur trahison.
Méfions- nous de Barack Obama et d'Hillary Clinton quand ils se déclarent proches des peuples qui revendiquent la liberté et la justice. Ils nous tracent des limites à ne pas franchir.
Cela ne leur coûtera rien de nous donner en offrande quelques têtes de dictateurs mais ils n'abandonneront pas facilement les régimes qui nous ont rabaissés à la condition des infra-humains.
La fabrication en chaîne des "Pinochet" est leur spécialité. Nous n'auront plus faim mais nous ne serons jamais souverains dans nos pays "indépendants".
Mahdi Hocine
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